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L’exploitation de l’or par dragage : Les acteurs du secteur en conclave pour la levée de l’interdiction

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Trois ans après l’interdiction de l’exploitation de l’or par dragage, la Chambre des Mines du Mali en collaboration avec l’Association pour la promotion et la valorisation des ressources minérales (APVRM) ainsi que les acteurs du secteur ont organisé, le lundi 19 décembre 2022, au Centre international de conférence de Bamako (CICB), un atelier pour expliquer à l’opinion nationale et internationale les activités de ce secteur afin d’obtenir la levée de cette mesure. L’atelier était principalement animé par le président de l’APVRM, Djibril Diallo, expert-ingénier géologue minier, en présence du président du Bureau de la drague nationale, Mamadou Kanté, plusieurs autres acteurs du secteur ainsi que les représentants de quelques départements concernés par la question. Notons qu’au cours dudit atelier, les participants ont formulé une batterie de recommandations et proposé une panoplie de solutions pour une meilleure pratique de l’exploitation de l’or par le dragage.

 

Après plusieurs explications sur les différents types de dragage, le mode de travail, ses impacts sur l’environnement, le principal animateur de l’atelier, Djibril Diallo a martelé que les dragues n’utilisent pas les produits chimiques notamment le mercure et le cyanure, car selon lui, ce sont ces allégations sur l’utilisation de ces produits qui ont été les principales motivations de l’interdiction de cette activité.

 

Ainsi, pour la levée de l’interdiction du dragage, il a proposé la révision du nouveau code minier du Mali de 2019 tout en tenant compte des spécificités de l’exploitation de l’or par le dragage en différenciant le dragage industriel et le dragage artisanal comme cela a été fait pour l’exploitation des carrières. Aussi, il a laissé entendre qu’il faut poursuivre la campagne de sensibilisation à une échelle plus grande.

 

Subventionner l’alambic

 

Par rapport à l’utilisation des produits, il a proposé de subventionner l’alambic, qui permet d’éviter d’inhalation de la vapeur de mercure lors du brulage et que la vapeur de mercure ne se retrouve dans la nature. Et d’ajouter qu’il faut promouvoir la commercialisation de l’alambic au Mali, envisager et encourager sa fabrication locale.

 

C’est pourquoi l’atelier a recommandé l’autorisation du dragage sous certaines conditions enfin d’éviter l’exploitation artisanale mécanisée de l’or par le dragage de façon clandestine et illégal qui s’est proliférée après l’interdiction totale dans le nouveau un code minier de 2019. Car, selon lui, une autorisation du dragage règlementé par l’Etat est mieux qu’interdire le dragage qui aura pour conséquences le dragage clandestin avec plus de conséquence sur l’environnement et un énorme manque à gagner pour les caisses des collectivistes locales qui bénéficier des taxes et impôts générés par cette activité.

 

Pour cela, il dira qu’il faut définir une réglementation spécifique applicable à l’orpaillage par le dragage prenant en compte les aspects environnementaux. Et de poursuivre que cette règlementation pourrait déléguer les compétences et la surveillance de l’activité aux autorités locales.

 

Eviter le surnombre de Dragues sur un espace

 

A ses dires, les Dragues doivent avoir un espace de travail bien défini pour éviter le surnombre de Dragues sur un espace cela peut créer des turbidités qui aura une conséquence grave sur les faunes et flores aquatique souvent rendant l’eau impropre à la consomme à cause de la turbidité créer par le surnombre des Dragues dans un espace. « Nous recommandons pour une petite drague d’avoir un espace de travail au minimum de 1 km de longueur, 100 m de largeur et 10 m de profondeur soit un dans un volume d’eau de 500 000 m3 d’eau. Il est strictement déconseillé de créer un surnombre de dragues dans un espace réduit et les dragues de grandes capacités très généralement utilisées par les étranger généralement des Chinois doivent avoir un grand espace de travail et un volume d’eau très élevée pour éviter de crée la turbidité ( trouble de l’eau ) et trouve un moyen de rejeter les alluvions en dehors du fleuve qui seront ensuite transporte et déposés très loin du fleuve ou être utilisés comme les argiles, le sable, les graviers… », a-t-il proposé.

 

Chercher de vraies solutions aux différents problèmes

 

A le croire, cela permettra un Dragage utile pour le fleuve. Avant de faire savoir que l’utilisation de l’alambic permet d’éviter l’évaporation de la vapeur du mercure par brulage ou l’utilisation des petits concentreurs vortex qui permet le traitement du concentré de l’or sans utiliser le mercure.

 

Dans son réquisitoire, il dira que le Gouvernement doit chercher de vraies solutions aux différents problèmes entrainés par leurs activités sans fermer leurs sites. Car, selon lui, la meilleure solution c’est d’autoriser cette activité, mais avec des réglementations de rigueurs enfin d’éviter une exploitation clandestine qui ne fera qu’aggrave les conséquences sur l’environnement et constituera aussi un énorme manque a gagné pour les collectivités locales. « Ce secteur produit environ 10 tonnes d’or par an. Cette étude qui ne porte que sur l’orpaillage mécanisé dans le fleuve est une contribution pour une meilleure compréhension de cette variante de l’orpaillage qui n’est pas prise en compte dans les fora nationaux et dans les documents de référence (Code minier) », a renchéri M. Diallo.

 

A l’entendre, à travers l’atelier il s’agissait de mettre en exergue, d’une part les avantages de cette activité sur le plan socioéconomique, et d’autre part tous les risques en termes d’environnement et de tensions sociales autour du fleuve Niger et de ses ressources. De façon spécifique, l’étude vise à caractériser l’orpaillage dans ses dimensions technique, démographique et socioéconomique, à identifier les principaux facteurs qui le favorisent, et à faire une analyse des enjeux et des acteurs.

 

S’inspirer des documents des bonnes pratiques utilisés dans d’autres pays

 

Pour ce faire, il dira qu’une collecte des données sur l’utilisation du mercure et du cyanure sur les sites d’orpaillage et le financement des travaux de recherche sur les alternatives au mercure s’avèrent nécessaires ainsi que le renforcement des capacités des acteurs et des communautés impliqués dans la gestion de l’exploitation de l’or par le dragage artisanal mécanisée.

 

Pour l’ingénieur géologue, la bonne gestion passe par la vulgarisation des documents des bonnes pratiques utilisés dans d’autres pays, la sensibilisation des acteurs sur les risques liés à l’utilisation des produits chimiques sur la santé et sur l’environnement.

 

Aux dires de l’animateur de l’atelier, l’atteinte de cet objectif passe nécessairement par l’organisation des séances de sensibilisation et de formation sur les sites ; la sensibilisation des populations sur les bonnes pratiques en matière d’hygiène. Pour ce faire, il faudrait installer des bacs pour récupérer les déchets solides en vue de valoriser les plastiques et d’enfouir les non valorisables ainsi que la construction des systèmes adéquats d’assainissement des eaux usées et excrétas sur les sites.

 

Au vu du nombre élevé d’enfants sur le site, le ministère de l’action sociale doit veiller à l’interdiction formelle de la présence des enfants sur les sites.

 

Pour finir, il dira que l’alternative pour lutter contre la présence des enfants sur les sites peut se traduire par la création de centres de formation aux métiers professionnels tels que la mécanique, la soudure, l’électricité, l’élevage, la couture, la coiffure… « L’interdiction constitue une entrave à toute action de formation des orpailleurs méfiants, aux techniques d’usage de ces produits », a-t-il conclu.

 

Mama PAGA

 

 

Source: Le Pays

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