Avec des résultats cumulés de 995,745 milliards au 31 décembre, la Direction Générale des Impôts vient de boucler l’année fiscale sur des chiffres qui tranchent nettement avec la taille des écueils annoncés en début d’exercice. Aux proportions inédites en volume de recouvrements s’ajoute une réalisation annuelle qui surplombe toutes les attentes de contribution des impôts aux finances publiques, avec la Direction des Grandes Entreprises comme locomotive irremplaçable du système.
La barre des objectifs prévisionnels a été pourtant portée plus haut que l’année précédente avec plus de 950 milliards environ, soit une hausse de plus de 100 milliards qui nécessitait logiquement des efforts supplémentaires de recouvrement aux différents paliers des impôts. Pour les recettes régionales, la Direction des Impôts du District caracole en tête des attentes avec une prévision de plus de 130 milliards sur lesquels seulement 119 milliards ont pu être mobilisés. Il s’y dégage, en définitive, un taux de réalisation de 92% à échéance d’exercice et un gap d’environ 10 milliards francs CFA que ne pouvaient combler les performances en demi-teinte des autres régions fiscales de l’intérieur. Et pour cause : le cumul des recettes recouvrées à l’échelle régionale s’élève à seulement 33,6 milliards sur un objectif de 35,5 milliards et un taux de réalisation de 96% environ. Les résultats à ce niveau sont probablement tirés vers le bas par les régions du septentrion où l’assiette fiscale est forcément réduite par l’insécurité et son corollaire de faible densité économique et administrative. Le service des Impôts pouvait compter en revanche sur la constance et le dynamisme de sa Direction des Grandes Entreprises pour mener la machine fiscale à bon port et maintenir les finances publiques dans la cadence souhaitée par les hautes autorités. Au rendez-vous des attentes, comme l’année dernière, ce département stratégique, sous l’égide de Hammadou Fall Djanka, a tenu la dragée haute aux défis de l’exercice, quoiqu’accentués par les sanctions économiques et financières infligées par les instances sous-régionales. Malgré l’embargo de la CEDEAO, en clair, l’année 2022 s’achève sur une note jubilatoire pour les Impôts, grâce notamment aux performances inédites de la DGE. En effet, les Grandes Entreprises contribuent à la cagnotte fiscale pour près de 843 milliards et réalisent de ce fait un excédent de plus d’une vingtaine de milliards par rapport au cap prévisionnel glané en fin d’exercice qui est de 821 milliards environ. Une telle contribution correspond à un taux de réalisation de 103% et pulvérise du même coup le résultat de l’exercice précédent à hauteur de 120 milliards de francs CFA environ.
Durement éprouvées par les aléas de l’environnement international ainsi que par le ralentissement de l’activité économique nationale, les finances publiques maliennes accueillent comme une précieuse bouffée d’oxygène cet exploit qui vient confirmer par ailleurs l’enviable trajectoire ascendante qui caractérise la DGE depuis deux années. C’est le fruit d’un nouvel élan de leadership, inspiré d’un partenariat plus convivial entre les fiscs et les grands contribuables et qui a récemment valu au patron des Grandes Entreprises des Impôts d’être hissé au rang de Chevalier de l’Ordre National dans la foulée des distinctions décernées à l’occasion de la Fête de l’Indépendance.
A KEÏTA
Le Témoin