Le Centre International pour le Conseil et la Formation (CICF) a organisé, le 20 décembre 2022, les Journées du Développement Durable (JDD). C’était dans les locaux de l’Agence des Energies Renouvelables (AER), sur la colline de Badalabougou. Plusieurs acteurs politiques et institutionnels, partenaires de la société civile, ont pris part à ce rendez-vous qui a tablé sur les défis et les opportunités de la transition énergétique au Mali.
Les réalités du changement climatique appellent au changement de comportement, surtout à des actions coordonnées. Voulant jouer le rôle de catalyseur dans la prise des bonnes décisions et des changements de comportement, le Centre International pour le Conseil et la Formation (CICF), fait appel à la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et à la responsabilité sociétale individuelle (RSI). Avec l’instauration de cette journée, le CICF suscite la réflexion sur les voies et moyens afin de sauver la planète, gravement menacée.
« Nous sommes préoccupés, inquiets par la chaleur excessive, le froid intense, les maladies comme le paludisme, la pneumonie, le choléra, etc. Nous sommes impuissants, malheureux face aux intempéries, aux inondations, aux vents violents et à la variation de la saison pluvieuse, peu maîtrisée. L’humanité est de plus en plus agressée », s’est exprimée la directrice du CICF, Berthé Minian Bengaly. Selon elle, les péripéties climatiques appellent à l’action et à la responsabilité collective. D’où l’initiation des Journées du Développement Durable (JDD), afin de trouver, via une transition énergétique réussie, des réponses adaptées au changement climatique, a-t-elle précisé.
« Depuis 2015, le Centre International pour le conseil et la Formation s’est lancé dans le développement durable et a pu développer de l’expertise en la matière, pour se hisser dans le peloton des leaders de ce concept au Mali. Dans le cadre de ses activités RSE, le cabinet s’est assigné comme objectif d’accompagner les entreprises dans leurs prises de responsabilité, afin de leur créer une nouvelle dynamique de management face aux difficultés que les entreprises rencontrent, à mieux gérer leur environnement sociétal, compte tenu de l’impact de leurs activités ».
Convaincue que « l’Etat seul ne peut pas tout faire », Mme Berthé Minian Bengaly rappelle qu’il faudra l’engagement de tous. «Les ménages, les entreprises, le citoyen, tous ont la possibilité d’agir », a-t-elle indiqué.
Les Journées du Développement Durable ont reçu l’adhésion pleine et entière de l’Agence des Energies Renouvelables (AER) Mali. Elle est, d’après les organisateurs, l’illustration parfaite de la nécessité d’une synergie d’action entre le public et le privé, pour venir à bout des menaces climatiques.
Le président du Conseil National du Patronat du Mali, Mossadeck Bally, estime que les défis énergétiques du Mali sont entiers et attire l’attention du secteur privé. Selon lui, notre pays fait partie des dix pays où le coût de l’énergie est le plus élevé au monde. Pour l’actuel patron des patrons du Mali, les solutions sont entre nos mains. « Notre potentiel solaire est là. Profitons-en au maximum, c’est un don de Dieu et c’est gratuit », a-t-il invité.
Le DG de l’AER, Souleymane Berthé, abonde dans le même sens. « Les énergies renouvelables sont un véritable moyen de lutter contre le changement climatique et le Mali dispose d’un important potentiel en énergie solaire. Ce potentiel est heureusement bien repartie sur toute l’étendue du territoire », a-t-il fait savoir. Il se félicite des exploits réalisés par des chercheurs maliens, qui offrent des solutions typiquement maliennes, adaptées à notre climat et aux besoins des ménages.
Pour le représentant du ministre des mines et de l’énergie, Moussa Ombotimbé, les opportunités solaires ne manquent pas à notre pays. « Les énergies renouvelables sont de véritables moyens d’adaptation aux changements climatiques, surtout les technologies solaires comme : les cuiseurs solaires, les chauffe-eaux solaires et les séchoirs ».
La transition énergétique nécessite une transformation structurelle des modes de production et de consommation, mais surtout des politiques.
Ces Journées du Développement Durable (JDD) ont été organisées en partenariat avec l’AER.
Ousmane Tangara
Le Challenger