Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a reçu, hier à la Primature, une délégation de l’Association des ressortissants du Cercle d’Ansongo, conduite par son coordinateur Dr Yeya Issa Maïga. Elle était venue exprimer ses préoccupations au chef du gouvernement qui tournent essentiellement autour de la situation sécuritaire et du développement dans ledit cercle.
À en croire le président de l’association, l’insécurité a considérablement appauvri la population de la localité. «Aujourd’hui, on ne peut rien faire à Ansongo. Même le petit commerce qui existait, a été empêché», a déploré Dr Yeya Issa Maïga. Ajoutant que la dégradation de la situation sécuritaire à Ménaka y est pour beaucoup.
Dr Maïga a fait savoir que la ville d’Ansongo est devenue une ville martyre, surpeuplée et confrontée à beaucoup de difficultés. Reconnaissant les efforts «considérables» des Forces armées maliennes (FAMa) dans la lutte contre le terrorisme, l’Association des ressortissants d’Ansongo dit avoir compté sur le chef du gouvernement afin que la paix revienne dans le cercle et que l’économie locale puisse être relancée.
Les natifs du Cercle d’Ansongo ont également demandé l’érection de leur localité «en circonscription administrative de haut niveau». Ils ont, par ailleurs, réaffirmé leur soutien aux autorités pour la réussite de la Transition.
En réponse, le Premier ministre a souligné les efforts qui sont en cours pour pacifier l’ensemble du pays. «Nous avons compris que quelles que soient les ambitions que le président de la Transition et le gouvernement ont pour le pays, tant qu’il n’y a pas de sécurité, on ne pourra rien réussir», a déclaré Dr Choguel Kokalla Maïga.
D’après le chef du gouvernement, un pays, envahi par des gens qui se croient invaincus, ne peut être indépendant. Cela est d’autant plus clair dans la conscience des autorités de la Transition qu’elles doivent d’abord restaurer la sécurité dans notre pays. Toutefois, dira-t-il, un grand tournant a été fait avec la rectification de la Transition.
Aujourd’hui, on peut, sans risque de se tromper, dire que notre pays est l’une des premières puissances militaires dans la sous-région, a déclaré le chef du gouvernement. Avant d’ajouter que si on était dans cette situation, il y a 10 ou 15 ans, notre pays ne serait pas tombé si bas. Demandant la patience aux populations, Dr Choguel Kokalla Maïga a réaffirmé la volonté des autorités à pacifier tout le Mali.
Bembablin DOUMBIA
L’Essor