Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, a procédé, le lundi 23 janvier, au CICB, au lancement de la première édition de la semaine de la justice.
La semaine de la justice, qui se déroule du lundi 23 au samedi 28 janvier, fait suite entre autres à la méconnaissance de l’institution judiciaire, au déficit criard d’information et à la crise de confiance entre la justice et le justiciable.
C’est le triste constat dressé par le secrétaire général du ministère de la Justice et président de la commission d’organisation de la semaine de la justice. « La première édition de la semaine de la justice a pour objectif de rendre la justice plus proche des citoyens de les informer sur leurs droits et de promouvoir la bonne distribution de la justice », a déclaré Dr. Boubacar Sidiki Diarrah.
Cette semaine de la justice est destinée principalement aux citoyens, aux étudiants et aux professionnels de la justice. Elle se propose de renforcer la confiance du citoyen dans le système judiciaire.
Cet important évènement sera ponctué par plusieurs activités. Il s’agit entre autres d’une conférence de siège (mercredi 25 janvier), une conférence des juridictions administratives (mercredi 25 janvier) et une journée portes ouvertes sur les juridictions spécialisées.
« La justice fait sa mue doucement mais sûrement », a tout de go déclaré le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux. « Nous sommes engagés à lui imprimer un rythme rationnel de nature à asseoir davantage sa crédibilité et sa respectabilité par une saine et bonne distribution, tout en mettant en exergue la reddition de comptes, la critique, l’autocritique pour améliorer le service », a assuré Mamoudou Kassogué.
Pour y arriver, l’ancien procureur près du tribunal de grande instance de la Commune III a insisté sur l’application correcte de la loi et l’exemplarité sur le plan moral et professionnel. Des mots qui s’adressent aux acteurs de la justice, car le ministre Kassogué se dit convaincu que c’est seulement à ce prix que les Maliens auront confiance en leur justice.
Dans la même veine, il a indiqué que la transformation de la société malienne, pour favoriser l’émergence d’un nouveau type de citoyen, conscient de ses droits et devoirs, « nous impose de respecter et de faire respecter la loi dans tous les domaines de la vie politique, économique et sociale ».
C’est à la justice, rappelle-t-il, de veiller à la saine et correcte application de la loi, elle qui a pour mission de protéger les citoyens contre la violation de leurs droits, de décider et de mettre fin à des conflits dans différents domaines, mais aussi de sanctionner les comportements interdits.
Cette première édition se tient au moment où les Maliens attendent beaucoup de la justice dans le cadre de la lutte contre la corruption et l’impunité. Elle se tient aussi dans un contexte marqué par le processus de refondation du pays à travers des réformes politiques et institutionnelles.
Abdrahamane SISSOKO
Le Wagadu