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Cabale médiatique contre l’administration de la CMDT : A qui profite l’intox et le dénigrement ?

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Après avoir échoué à prendre de façon frauduleuse l’instance suprême des cotonculteurs, pour des besoins électoralistes que pour le développement de la filière, les détracteurs de Dr Nango Dembélé sont revenus à la charge par une guerre moins courageuse et sournoise : celle de la calomnie, de l’intox et des campagnes de dénigrement. Une manœuvre ratée, si elle était destinée à le mettre en mal avec les autorités de la Transition. Il est accusé, en clair, par voie de presse, «de rétention d’informations sur les prévisions de la campagne 2022/2023, de mauvaise gestion» suite à la chute annoncée de la production cotonnière de 2022/2023 après une année record toujours sous son magistère.

 

Face à ces allégations, la direction agricole de la CMDT a décidé de briser le silence en rejetant en bloc, preuves à l’appui, le contenu des publications en question qu’elle qualifie même de calomnieuse. A en croire le responsable de de la production agricole que nous avons pu joindre, il se trouve que la CMDT n’avait seulement pas encore terminé avec ses estimations de la production au moment où la 35eme rencontre se déroulait. C’est sur la base du rapport qui en est issu que des détracteurs se sont empressés de prendre pour cible la personne du PDG, allant jusqu’à l’accuser de clanisme dans la gestion de la CMDT. Selon lui, «Tout classement à ce stade est provisoire et l’ampleur des dégâts imputables aux nouvelles espèces de jassides est si différente d’un pays à un autre que tout classement des pays est susceptible d’être bouleversé». Et d’admettre néanmoins une forte baisse de la production sous- régionale qui n’épargne relativement que le Bénin alors que la recherche jusqu’ici ne dispose d’aucun remède contre les nuisances du nouveau phénomène. Toutefois, le PDG réassure les producteurs au sujet de la campagne 2023-2024 que toutes les dispositions sont prises pour faire face à l’apparition des jassides, sans confirmer le classement du PI-PICA, qui selon ses explications, n’est que provisoire. Il faut s’attendre à la fin de la campagne d’égrenage pour connaître la production exacte de chaque pays, a-t-il insisté.

 

Quoi qu’il en soit, selon le dernier rapport de la 36e rencontre du comité de pilotage du programme régional de production intégré du coton en Afrique (PR-PICA), tenue du 14 au 16 décembre 2022, à Abidjan, les dernières prévisions du Mali sont estimées à 526 000 tonnes de coton graine et non à moins de 400 000 tonnes comme annoncées par des journaux. Une contre-performance imputable plutôt à la destruction de 127 000 hectares par des inondations ainsi qu’à l’attaque des champs de coton par une nouvelle variété d’insectes «Jassides». Aussi, contrairement à ce que d’aucuns tentent de faire croire, les fertilisants n’ont guère fait défaut parce que les cotonculteurs ont été approvisionnés en engrais à plus de 90% par des opérateurs maliens, en dépit de la fermeture des frontières.

 

Les allégations véhiculées et entretenues font état par ailleurs de 50,9 milliards de subventions alloué aux intrants agricoles de la culture du coton n’étaient en réalité qu’un montant prévisionnel, selon nos sources, qui soutiennent que la subvention des intrants agricoles destinés à la production cotonnière se chiffre à 37 milliards de nos francs. Ce qui est loin des prévisions de la 12e session du Conseil supérieur de l’agriculture.

 

 

 

Amidou Keita

Le Témoin

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