Dominés et exploités par l’ex-puissance colonisatrice qui a eu l’intelligence dès le départ de morceler nos États pour mieux nous gouverner, le temps n’est plus jamais venu pour mettre ensemble nos potentialités sur le marché mondial.
La visite d’amitié et de travail, les 31 Janvier et 1er Février 2023 à Bamako, du Premier ministre burkinabé, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a mis en exergue les potentialités des deux États continentaux que sont le Mali et le Burkina, en vue de devenir une puissance.
« Le Mali est un grand producteur de coton, de bétail et d’or. Le Burkina Faso aussi produit du coton, du bétail, de l’or. Tant que chacun va regarder ailleurs, nous ne pensons pas tellement. Mais si vous mettez ensemble la production de coton, d’or et de bétail du Mali et du Burkina Faso, ça devient une puissance », estime le Premier ministre Kyelem.
C’est une certitude que le chemin pour devenir une puissance passe nécessairement par la mutualisation des ressources existantes des deux pays. Mises ensemble, ces potentialités dans les domaines de l’agriculture avec la culture du coton, du cheptel et de l’or peuvent sans doute peser dans la balance. Associer à ce projet futuriste la Guinée Conakry sera une aubaine.
Confrontés à des crises multiformes mal gérées par nos devanciers, le Mali et le Burkina Faso sont appelés donc à poser les jalons de la vraie souveraineté et de l’indépendance pure. Il s’agira de refonder les deux États, de leur donner toutes les caractéristiques d’un Etat libre, dotés d’une monnaie solide et enviable.
Le contexte actuel l’oblige. Nos gouvernants doivent avoir le courage d’y aller sereinement. L’ambition de devenir une puissance continentale doit nous habiter. S’il est vrai que le succès n’est pas banal, l’échec n’est pas fatal et le courage est vital. Balisons le terrain.
Par Dadieré
Source : Nouveau Courrier