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Éditorial : S’unir, pourquoi pas ?

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Les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, de la Guinée-Conakry et du Mali se sont retrouvés dernièrement à Ouagadougou avec la belle – et noble- intention de jeter les bases d’un partenariat solide, fort productif, dans l’intérêt supérieur de leurs trois pays. Cette volonté commune de nouer ce que le langage économico-diplomatique des deux dernières décennies nomme “partenariat gagnant-gagnant” a été suggérée aux dirigeants des trois pays ouest-africains par la douloureuse conjoncture qui les frappe, à l’exception de leurs voisins de la même sous-région.

Le Burkina Faso, la Guinée-Conakry et le Mali sont gérés, en effet, par des  gouvernements de transition, conséquences de l’irruption des armées sur la scène, en raison des gouvernances de démolition des États au profit des puissances étrangères, comportement que ne pouvaient plus tolérer des officiers patriotes, tous jeunes et témoins directs de la destruction sciemment voulue et programmée des institutions militaires de leurs pays sur les vestiges prévus de la déliquescence de leurs patries. L’histoire est longue à conter, mais elle tient en quelques mots : le règne des apatrides qui avaient les nations sous leurs seules rênes courtes et capricieuses, prédatrices et indignes. Il reste à savoir si les peuples ont décrété réellement la fin sur nos terres des officiers félons complices des gouvernants indignes.

Il faut s’unir, pourquoi ? L’ennemi (ou les ennemis), avec ses suppôts tapis en notre sein, n’a cure d’aucun respect pour nous, ne se soucie d’aucun développement pour nous. Or, c’est nous qui avons les ressources immenses et les richesses inépuisables du sous-sol pour le développement. Et nous avons une histoire glorieuse, et maintenant les ressources humaines qualifiées, pour pouvoir aller de l’avant; mais c’est nous, nous dit-on, qui ne sommes pas assez entrés dans l’histoire, c’est nous qui avons des mères, des épouses et des soeurs qui font chacune 7 et 8 enfants, ce qui n’est propice à aucun développement. Pendant ce temps, ceux qui nous violent travaillent sur de gigantesques projets criminels d’élimination (pharmaceutiques, bactériologiques, etc ) de 5 milliards d’individus  sur les 7 milliards vivant sur la planète terre. Qui croyons-nous d’autres  visés par ces menées diaboliques si ce n’est pas nous ? Et ce sont nos propres ressources humaines dites hautement qualifiées qui sont les alliées des Démons, pourvu que nos bardés de diplômes, Professeurs de ceci et de cela, puissent régulièrement alourdir leurs comptes dans les paradis fiscaux, en y drainant nos richesses par les courants impétueux de notre sang.

Burkinabè, Guinéens et Maliens se sont retrouvés à Ouagadougou en empruntant la voie d’hier, celle de la fin des années 50 et du début 60, pour l’intégration, la Fédération…Il y a eu l’OUA en 1963, puis, des années après, d’autres machins. Mais les Africains ont-ils en 2023 la claire conscience que nous sommes riches et forts et qu’il est temps de mettre définitivement fin aux viols dont nous sommes les victimes depuis des siècles ?

Amadou N’Fa Diallo

SourceLe National

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