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Situation Budgétaire 2024 : le PIB estimé à 3,7% en 2022 devrait s’accélérer en 2023 et 2024 pour atteindre respectivement 5,0% et 5,2%

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« En dépit des effets négatifs de la crise en Ukraine ainsi que de l’embargo illégal et illégitime de la CEDEAO et de l’UEMOA imposé à notre pays durant 6 mois en 2022, le contexte macro-économique sur le plan national qui prévaut à l’élaboration du budget 2024 est plutôt rassurant et se caractérise par une amélioration progressive de la situation sécuritaire et socio-politique avec comme toile de fonds la montée en puissance de l’armée nationale », a déclaré le Ministre de l’économie des Finances, Alousseni Sanou.

 

C’était jeudi 16 février 2023, à l’Hôtel de l’Amitié de Bamako, où le gouvernement du Mali à travers le Ministère de l’économie et des finances, en collaboration avec la Direction Générale du Budget, a fait un état de lieu sur les acquis, les difficultés, les défis et perspectives de la mise en œuvre de session du Budget, sous la haute présidence de Alousseni Sanou, Ministre de l’économie et des finances, accompagné du directeur général du budget, Amadou Tijani Haïdara, et du co-coordinateur du groupe de dialogue économie, finances, développement du secteur privé et de la statistique, M. Adalbert NSHIMYUMUREMYI, en présence de plusieurs hautes personnalités du pays.

 

Faut-il le rappeler que cette rencontre se tient chaque année dans le cadre de la préparation de budget de l’Etat, de participer à la conférence de lancement du processus Budgétaire. Au titre de l’année 2024, elle vise d’une part, à lancer le processus d’élaboration du projet de loi de finances en ayant un regard rétrospectif sur les années antérieures, et d’autre part, échanger avec les acteurs sur les acquis, les difficultés, les défis et les perspectives dans la mise en œuvre de la question budgétaire en mode programme. Elle constitue un rendez-vous de dialogue majeur entre le gouvernement et ses partenaires.

C’est aussi l’occasion pour les participants de discuter, de proposer, puis d’analyser la tragectoire de la réforme budgétaire depuis le basculement du pays en mode budget programme.

 

Selon le DG du budget dans sa prise de parole, depuis l’avènement de la transition en 2020, les appuis budgétaires ont été suspendus par certains partenaires techniques et financiers. Dès lors, le budget d’Etat est essentiellement financé à partir des ressources propres.

 

 

À ce titre, il a précisé dans une brève présentation qu’à partir de 2022, le taux de croissance du Mali contrairement aux années précédentes est inférieur à la moyenne des pays de l’UEMOA, ce qui peut s’expliquer par l’effet des sanctions économiques et financières. Egalement un pic d’inflation en 2022 (6% pour le Mali et 7% pour l’UEMOA) qui s’explique par les conséquences du conflit en Ukraine.

 

« Les prévisions budgétaires à moyen terme 2023-2024 sont tributaires de facteurs de risques et d’incertitudes qui pourraient compromettre leur bonne réalisation.

 

Les principaux risques budgétaires susceptibles de détériorer le déficit ainsi que la situation de l’endettement peuvent se résumer entre autres à l’instabilité de la situation sécuritaire, la volatilité du prix des matières premières y compris les hydrocarbures, la persistance des revendications syndicales pour l’augmentation des salaires, la vulnérabilité financière de certaines entreprises publiques », a-t-il indiqué.

 

À sa suite, cette rencontre offre à M. Adalbert, l’opportunité de faire le bilan de la gestion budgétaire au cour de ces dernières années, notamment depuis l’adoption du budget-progrmme en janvier 2018.

 

Aussi, il a rappelé que les partenaires techniques et financiers ont pris la peine mesure de ce contexte difficile en poursuivant et en intensifiant leurs soutiens aux populations maliennes en proie plusieurs facteurs de fragilités exacerbés par les multiples crises. « Les partenariats ont poursuivi leurs financements en faveur des projets d’investissement dans les différents secteurs d’intérêts dont l’agriculture, les infrastructures, la protection de l’environnement, y compris dans les zones de conflit, en vue d’apporter une réponses structurelles à la crise dans laquelle les populations maliennes sont confrontées depuis plus d’une décennie ».

 

Pour le Ministre Sanou, en dépit des effets négatifs de la crise en Ukraine ainsi que de l’embargo illégal et illégitime de la CEDEAO et de l’UEMOA imposé à notre pays durant 6 mois en 2022, le contexte macro-économique sur le plan national qui prévaut à l’élaboration du budget 2024 est plutôt rassurant et se caractérise par une amélioration progressive de la situation sécuritaire et socio-politique avec comme toile de fonds la montée en puissance de l’armée nationale. Le taux de croissance réelle du PIB estimée 3,7% en 2022 devrait s’accélérer en 2023 et 2024 pour atteindre respectivement des de 5,0% et 5,2%.

Ensuite, il a rassuré que l’année budgétaire 2023 qui démarre sous de bons auspices, le gouvernement maintiendra les efforts pour l’amélioration de l’exécution budgétaire à travers le double objectif d’intensification de la mobilisation des ressources intérieures et d’efficacité des dépenses de l’administration.

 

« Les perspectives macroéconomiques du Mali incitent à la mise en œuvre d’une politique budgétaire prudente et responsable, malgré un regain de la croissance du PIB réel. Cette reprise économique doit être consolidée et renforcée à travers une planification budgétaire et une amélioration de la qualité de la dépense publique en veillant sur la viabilité à long terme des finances publiques » affirme-t-il.

 

Il faut noter que les travaux de cette rencontre d’envergure ont été ponctués par trois panels, dont le 1er était porté sur la thématique de « l’évaluation de la performance des programmes : les acquis, les contraintes et défis » ; le deuxième sur « le processus d’élaboration du Budget et l’articulation entre les documents de planification stratégique nationale et les documents budgétaires : Enjeux, bonnes pratiques et perspectives d’amélioration » et le troisième était relatif à « l’amélioration du contrôle budgétaire : les acteurs et leurs rôles ».

 

Sidy Coulibaly

Malizine

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