Depuis les prises de pouvoir par les militaires, intervenus au Mali, au Burkina Faso et en Guinée, ces trois pays d’Afrique de l’Ouest ont été suspendus des organes de décision de l’Union Africaine (UA) réunissant 55 Etats, ainsi que de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Réunis à Ouagadougou, le 10 février dernier, les ministres des affaires étangères des trois pays ont demandé la levée de leur suspension de l’UA, déplorant les «sanctions imposées».
Malgré ces sanctions, les chefs de la diplomatie des trois pays, Abdoulaye Diop (Mali), Olivia Rouamba (Burkina Faso) et Morissanda Kouyaté (Guinée), ont effectué le déplacement à Addis Abeba où se tient ce weekend, le 36ème sommet de l’Union africaine sommet de (UA), qui a pour objectif d’accélérer la mise en place de la zone de libre-échange.
Ils ne peuvent a priori participer ce week-end aux réunions de l’Union africaine, mais ont rencontré leur homologue comorien Dhoihir Dhoulkamal, dont le pays doit prendre la présidence tournante de l’UA.
La délégation conjointe des trois pays poursuivra ses consultations auprès du président comorien Azali Assoumani, du président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat, du président de la Commission de la Cédéao Omar Touray et d’un certain nombre de ministres des Affaires étrangères, selon des sources proches de la délégation.
Ainsi, en marge du 36ème sommet de l’Union africaine, tenu le week-end dernier à Addis Abeba en Ethiopie, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré à la presse, que le Conseil paix et sécurité de l’Union africaine (UA) se réunira pour décider d’une éventuelle levée de la suspension du Mali, du Burkina et de la Guinée. «Cette question n’a pas encore été discutée, il y aura une réunion du Conseil paix et sécurité qui va examiner ces requêtes, donc il n’y a pas encore de décision en ce sens», a déclaré à l’AFP à Addis Abeba Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, sans plus de détails.
B.Daou
Source: Le republicain mali
