Dans l’après-midi du lundi 20 février, la Maison de la liberté d’expressions (Maison de la Presse) a fait l’objet de saccage lors du point de presse d’un groupe d’acteurs politiques et de la Société Civile. Et des dégâts matériels ont été constatés suite à cela. A cet effet, certains Partis Politiques ne sont pas restés insensibles de cet acte indigne subit par la Maison mère de la presse malienne et ils ont aussitôt signifié leur soutien aux professionnels de l’information et de la Communication, ce, à travers des déclarations ou encore par des déplacements physiques sur le lieu. En tant qu’acteur et héritier vigilant du mouvement démocratique de mars 1991, l’Adema-PASJ déplore vivement et condamne avec la plus grande fermeté cette atteinte intolérable à la liberté de presse, d’opinion et de réunion, à la sécurité des journalistes, de la Maison de la Presse, ainsi que des acteurs politiques et de la Société civile malienne, organisateurs de la conférence de presse », ces mots sont de la déclaration du Parti Adéma-PASJ sur l’évènement malheureux. Dans cette note, les militants et sympathisants du Parti de l’abeille dit avoir appris avec une grande stupéfaction et une immense consternation le saccage, par des vandales, des locaux de la MP, haut lieu d’expressions plurielles, et la tentative d’atteinte à l’intégrité physique des acteurs politiques et des organisations de la Société Civile au motif qu’ils expriment, sur le plan des idées, une autre vision de la conduite des affaires publiques du pays.
D’ailleurs, le Parti a demandé aux Autorités de la Transition de tout mettre en œuvre pour que les auteurs de ces actes, qu’il juge barbares, irresponsables et antidémocratiques soient recherchés et traduits devant les juridictions compétentes, dans les meilleurs délais pour que de tels actes ne se reproduisent plus.
L’Adema-PASJ n’est pas la seule formation politique à réagir contre cette barbarie. Sans surprise, le Parti pour la Renaissance Nationale (Parena) du camarade Tiebilé Dramé a également condamné ce vandalisme contre la Maison de la Presse. C’est par un communiqué qu’il s’est dit outré par ces gestes barbares sans manquer de condamner l’esprit et le climat d’intolérance et la violence qui font leur apparution dans le champ politique jusque dans l’enceinte du temple de la liberté d’expression et d’opinion. « Le Parena, inquiet de la manifestation de la violence comme mode d’expression politique, invite les autorités de la Transition pour qu’elles conduisent une enquête diligente afin de retrouver et traduire en justice ceux qui ont perpétré ces actes »propose le parti du Bélier blanc.
Aussi, certains responsables politiques en tête d’une délégation notamment ceux de l’URD et de CNID-Faso Yiriwa Ton se sont rendus à la Maison de la Presse où ils ont été reçus par son Président, Bandiougou Danté. Ils ont tous condamné fermement l’acte et ont affirmé leur soutien aux professionnels de média. Par ailleurs, le Président de CNID-FYT, Me Mountaga Tall a fait une contribution d’un million de FCFA pour la réparation des dégâts occasionnés.
Quant au comité de pilotage de la MP, il a invité les autorités compétentes à faire toute la lumière sur ces évènements malheureux afin que les acteurs et leurs complices n’en sortent pas indemne conformément aux lois. Avant de commettre un huissier de justice pour constater les dégâts.
Par Mariam Sissoko
Source: Le Sursaut