Hier nuit, plongé au plus profond de mon sommeil, j’ai fait un rêve qui se révèle être la pure vérité. J’ai cru avoir aperçu le jeune président de la République française, Emmanuel Macron, sursauté de son lit l’air complètement bouleversé et perdu. Comme il ne savait plus quoi faire il s’assoit dans le fauteuil du salon la tête tenue dans les deux (02) mains. En plein hiver, il transpirait à grosses gouttes. Son épouse Brigitte ne sachant plus quoi faire lui apporta un verre d’eau pour le calmer. Soudain, Macron reprit ses esprits, se mit debout et commença à parler:
– Nom de Dieu qu’ai-je fait au Mali pour que le président de la transition Assimi Goïta me tienne tête de la sorte ? Pourtant, depuis l’époque de General De Gaule, la France mène une politique identique dans les pays africains. Ses aînés des pays voisins du Sénégal et de la Côte d’Ivoire: Alassane Dramane Ouattara et Macky Sall n’ont jamais réagi de la sorte.
À ces mots, Brigitte lui coupa court la parole et lança:
– Non seulement, Assimi n’est pas de la même génération que les présidents cités plus haut. Au-delà, tu sembles avoir oublié la provocation dont les fils et les filles de l’Afrique noire furent victimes sous la magistrature de Nicolas Sarkozy, à Dakar en 2007. Il affirmait mot à mot dans son discours : «Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes des mêmes paroles».
Comme il l’avait si bien avoué en amont: «Je ne suis pas venu, jeunes d’Afrique, pour m’apitoyer sur votre sort par ce que votre sort est d’abord entre vos mains. Que feriez-vous, fière jeunesse africaine, de ma pitié ?». Si aujourd’hui, Assimi, issu de ce rang de jeunes africains, décide de prendre son destin en main, tu dois plutôt être fier de son combat. Assimi Goïta a eu le mérite, le courage, l’audace et la dignité de mettre fin à l’éternel recommencement de la politique française dans son pays. Comme nous enseigne le proverbe bamanan, les États africains sont restés longtemps fourrés entre les pattes de l’éléphant que constituait la France. Comprend par la même occasion qu’ils n’aspirent qu’à voler de leurs propres ailes.
À travers ces mots simples évoqués en toute vérité, parvint à calmer l’ardeur de son interlocuteur en place. Emmanuel Macron, a moitié consolé, regagna son lit. Cependant, jusqu’à nos jours, ses nuits sont peuplées de cauchemars. Aux dernières nouvelles, son épouse lui conseilla d’appeler un psychiatre pour s’occuper de son cas, car la Fédération Mali, Guinée Conakry, Burkina risquera fort bien d’envenimer la situation déjà tendue.
AES
Source: Inter De Bamako