Le projet de nouvelle constitution malienne remis lundi 27 février au Président de la transition du Mali, Assimi Goïta, prévoit la relégation du français au rang de langue de travail.
Le colonel Assimi Goïta, qui a accédé au pouvoir au Mali en 2020, a reçu lundi le projet final de nouvelle Constitution.
Le document est censé être soumis à un référendum le 19 mars.
Selon le coordinateur de la commission de finalisation du projet de la nouvelle Constitution de la République du Mali, Fousseyni Samaké, plusieurs amendements ont été apportés à l’avant-projet sur la forme et sur le fond, rapporte l’agence APS.
“Tous ces amendements visent à prendre en compte les aspirations profondes du peuple malien, ses préoccupations enregistrées lors des séances de restitution, d’écoute et d’échange à travers toute l’étendue du territoire malien”, a-t-il indiqué.
Un article traitant des langues
M.Samaké a révélé à la presse que la nouvelle Constitution devait comporter 191 articles, en précisant que l’article 31 traitait des langues.
“Les langues nationales sont les langues officielles du Mali, une loi organique détermine leur mode d’emploi. Le français est la langue de travail et l’État peut adopter toute autre langue comme langue de travail”, a-t-il détaillé.
L’AFP précise que dans l’avant-projet de 2022, comme en 1992, le français était “la langue d’expression officielle”, et les langues locales avaient vocation à devenir “langues officielles”.
Le projet renforce les pouvoirs du Président et lui permet d’ordonner la mobilisation générale.