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Transformation Agro-industrielle à Koulikoro et Bamako : Le ministre Kéita donne le coup d’envoi du PDZSTA-KB à Bancoumana

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La commune de Bancoumana a abrité, le 2 mars 2023, le lancement du Programme de Développement de la Zone Spéciale de Transformation Agro-industrielle des régions de Koulikoro et péri-urbaine de Bamako (PDZSTA-KB). C’était sous la présidence du ministre du Développement rural, Modibo Kéita qui avait à ses côtés son homologue de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Bakary Doumbia, et des représentants d’institutions de Coopération Technique et Financière. Ce Programme vise à mettre en place un parc agro-industriel, pour la transformation des productions en amont et servir de débouchés aux produits agricoles, contribuant ainsi à la réduction de l’importation tout azimut de produits agro-alimentaires.

 

Le Programme de Développement de la Zone Spéciale de Transformation Agro-industrielle de Koulikoro et Péri-urbaine de Bamako (PDZSTA-KB) est une proposition visant à renverser la tendance baissière de la valeur ajoutée des agro-industries au Mali et diffuser des paquets technologiques de développement agricole. Conformément aux orientations stratégiques du pays, le programme contribuera à la transformation des produits agricoles tout en améliorant la productivité, la production des filières porteuses et contribuera aussi à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

 

Le PDZSTA-KB est la phase-pilote d’un programme de douze (12) agropoles prévues, et s’insère dans le Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREDD) du Mali. Il couvre trois (3) cercles que sont Kangaba, Kati, Koulikoro et le District de Bamako et est conçu à travers quatre (4) grandes composantes. Il s’agit de : l’appui à la gouvernance et aux mesures incitatives de la gestion de l’agro-parc ; le développement des infrastructures d’appui à la transformation agricole ; l’appui aux acteurs-clefs des filières agricoles prioritaires ; la gestion et la coordination du programme.

 

Après le mot de bienvenue du représentant du Chef de village, Kaba Lamine Camara, le Maire de la commune rurale de Bancoumana, Aboudou Camara, s’est engagé au nom de sa population à jouer pleinement son rôle pour la réussite de ce projet.

 

Le coordinateur du PDZSTA-KB, Demba Sidibé, a procédé à la présentation du projet dont la mise en œuvre s’appuiera sur les services techniques de l’Etat, les collectivités territoriales, les organisations professionnelles et celles de la société civile et le secteur privé. Il a indiqué que le programme va contribuer au renforcement de l’activité économique notamment dans l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’industrie, l’artisanat, le commerce dans la région de Koulikoro et la zone péri-urbaine de Bamako.

 

L’engagement des partenaires salué par le ministre Kéita

 

Au nom de la Banque Africaine de Développement, Mamadou Kane s’est réjoui de la forte mobilisation de la population pour accueillir ce programme. Il a ensuite salué l’apport du gouvernement malien d’un montant de 1,7 milliard de FCFA, ce qui est à noter dans le contexte actuel, a-t-il dit.

 

Pour le ministre Modibo Kéita, le choix de la commune rurale de Bancoumana pour abriter cet important projet de transformation agro-industrielle se traduit par son potentiel agricole, son relief et son accessibilité. «Situé à 50 km au sud de Bamako et accessible par la RN26 reliant Bamako à Kangaba, le site du projet est distant de 2 km de la ville. Ce qui facilite l’implication de la population dans la mise en œuvre des activités du programme». Selon le ministre du Développement rural, malgré une croissance économique de 5,4% en 2016, le Mali se classe seulement 182ème sur 189 pays en 2018 selon l’Indice de développement humain. «Le pays fait face à d’importants défis de développement qui appellent l’intensification dans la production de la richesse intérieure et la lutte contre la pauvreté. Le secteur agricole contribue à 40% au produit intérieur brut (PIB) et occupe près de 80% de la population, en majorité des exploitations familiales. Les potentialités du secteur sont importantes mais restent insuffisamment valorisées». Le ministre Kéita a, par ailleurs, remercié les partenaires techniques et financiers, qui ont répondu favorablement à l’invitation, en l’occurrence la Banque Africaine de Développement (BAD) partenaires financiers du programme à travers le Fonds Africain de Développement (FAD) et le Fonds d’Assistance pour la Transformation (FAT) qui contribue à hauteur de 13,365 milliards FCFA pour une phase-pilote de cinq ans.

 

Envoyée spéciale

 

Bintou Diarra

Le Challenger

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