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Droits des femmes : La Cndh sensibilise

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La Commission nationale des droits de l’Homme (Cndh) n’est pas restée en marge de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme. Pour rendre hommage à la femme, elle a organisé une conférence débat sur le thème : « L’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) par les acteurs de défense des droits humains dans la promotion de l’égalité femmes/hommes ».

 

La cérémonie d’ouverture de cette conférence était présidée par le président de la Cndh, M. Aguibou Bouaré qui était entouré de sa vice-présidente, Me Aïssata F. Tembely et de M. Abdoul Karim Diarra, conseiller technique au ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.

 

Selon le Président de la Cndh, le choix du thème de la conférence à savoir : « l’utilisation des TIC par les acteurs de défense des droits humains dans la promotion de l’égalité femmes/hommes » n’est pas un hasard.

 

« Les technologies de l’information sont des outils indispensables de formation, d’information, de sensibilisation et de communication pour une meilleure promotion et protection des droits humains en général et ceux de la femme en particulier », a justifié M. Aguibou Bouaré.

 

Pour lui, la Journée internationale des femmes est également appelée Journée internationale des droits des Femmes. Elle met en avant la lutte pour les droits des femmes, notamment pour la réduction des inégalités.

 

C’est également l’occasion de célébrer les grandes dames qui se sont battues pour le respect et la vulgarisation des droits des femmes. Cette journée est institutionnalisée et déclarée depuis 1977 par l’Organisation des Nations Unies (ONU), et célébrée au Mali depuis 1994.

 

En effet, le thème international de la Journée des droits des femmes de cette année était : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ». Le Mali a retenu cette année le thème : « Femmes, actrices incontournables, debout pour la paix, la sécurité, la cohésion sociale et la réconciliation au Mali ».

 

 

 

La Cndh, en sa qualité d’Institution nationale de protection et de promotion des droits de l’Homme a participé activement à cette célébration à travers l’organisation d’une conférence-débat. Pour ce faire, elle a choisi le sous-thème: « L’utilisation des TIC par les acteurs de défense des droits humains dans la promotion de l’égalité femmes/hommes ».

 

Ce thème a permis de mieux comprendre comment les TIC peuvent être utilisées pour promouvoir l’égalité femmes/hommes et a contribué à la compréhension de l’impact de l’écart entre les sexes dans le numérique sur l’élargissement des inégalités économiques et sociales.

 

Cette journée a offert aux participants l’opportunité de mettre en exergue le fait que les outils numériques constituent un moyen efficace de favoriser l’éducation et l’autonomisation des femmes et des filles.

 

Elle a permis également de mettre en évidence la nécessité de protéger les droits des femmes et des filles dans les espaces numériques et de lutter contre la violence basée sur le genre sur les réseaux sociaux et de sensibiliser les participantes sur les impacts négatifs de l’utilisation non appropriée ou abusive des outils numériques, notamment les réseaux sociaux.

 

Adama DAO

 

Aguibou Bouaré, président de la Cndh :

 

« Les violations des droits de la femme sont en lien avec la lutte contre le terrorisme »

 

Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célébré 8 mars, la Journée internationale des femmes. Dans une déclaration, le président de la Commission nationale des droits de l’Homme (Cndh), M. Aguibou Bouaré, a déploré que ladite journée ait été célébrée dans notre pays dans un contexte de crise multidimensionnelle caractérisée par des violations et abus des droits de l’Homme et particulièrement ceux des femmes et des filles.

 

Cette édition s’est déroulée sur le plan international sous le thème : « l’innovation et des technologies pour l’égalité des sexes : pour un monde digital inclusif ». Le thème national était : la « reconnaissance du combat des femmes maliennes pour la souveraineté totale du Mali ».

 

« Ces violations et abus des droits de la femme sont souvent en lien avec la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Les femmes et les filles paient un lourd tribut dans ce contexte de guerre asymétrique marqué par des allégations de violations et d’abus des droits humains imputables tant aux Forces armées et de sécurité qu’aux groupes terroristes et autres milices privées », précisait M Bouaré.

 

La Cndh demeure préoccupée également par les menaces sérieuses visant les défenseurs des droits humains qui devraient bénéficier de la protection de l’Etat, conformément aux dispositions pertinentes des instruments juridiques nationaux et internationaux en la matière.

 

La Commission nationale des droits de l’Homme, à travers son président, a profité de cette date anniversaire symbolique pour recommander au Gouvernement d’adopter, mettre en œuvre une loi portant prévention et répression des VBG et prendre en charge de façon holistique les victimes, d’actualiser et mettre en œuvre la Politique Nationale Genre.

 

La Cndh demande aussi aux autorités de renforcer la mise en œuvre de la loi n°2015-052 du 18 décembre 2015, notamment en ce qui concerne l’accès aux postes nominatifs, de renforcer les capacités des acteurs gouvernementaux dans la perception, la compréhension et la mise en œuvre de la Politique nationale genre, et son plan d’actions et d’allouer des ressources adéquates et suffisantes au ministère en charge de la Promotion de la Femme.

 

Elle recommande également à l’Etat de renforcer la budgétisation axée sur le genre, de réviser le Code des personnes et de la famille en vue de le rendre conforme à la Constitution et aux engagements internationaux auxquels le Mali est partie, entre autres.

 

En effet, les droits des femmes sont garantis également par la Constitution malienne du 25 Février 1992, qui dispose en son article 2 que « tous les maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur de la peau, la race, le sexe, la religion et l’opinion politique est prohibée ».

 

« La Cndh salue la participation des femmes au Comité de suivi de l’Accord pour la paix (CSA). Elle se félicite du pourcentage croissant des femmes dans les postes nominatifs. Ce résultat démontre la mise en œuvre partielle de la loi n°2015-052 du 18 décembre 2015 portant promotion du genre dans les fonctions nominatives et électives », se réjouit Aguibou Bouaré.

 

Adama DAO

Tjikan

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