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L’imam Mahmoud Dicko disparu des radars

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Où est passé le président d’honneur de la Cmas ? À mesure que Kaou Djim, son gendre, signe son retour sur la scène avec fracas, «l’imam éclairé» plonge dans un effacement plus prononcé que du temps où son retour à la mosquée était annoncé sans jamais être effectif. Alors que l’atmosphère sociale et politique est de plus en plus agitée par les tournures et rebondissements des jalons qu’il avait lui-même posés, Mahmoud Dicko disparait des radars à un point tel que nombre de concitoyens commencent à spéculer sur les raisons d’une absence publique si inhabituelle. Tandis que d’aucuns l’attribuent à un état de santé de plus en plus défectueux, d’autres estiment que le président du Haut Conseil Islamique a déjà choisi de grossir les rangs des personnalités publiques ayant choisi le chemin de l’exil pour éviter les désagréments sur fond d’anicroches avec les autorités de transition. Et s’il ne s’agissait que d’un silence stratégique que lui impose son impopularité de plus en plus criante dans l’opinion, s’interrogent certains autres observateurs ? En tout cas, depuis les accrochages de ses ouailles avec les forces de l’ordre, lors de son retour pompeux de l’extérieur, l’imam Mahmoud Dicko demeure aphone et sa posture mutique s’apparente même à une indifférence vis-à-vis de la situation malienne qu’on ne l’entend plus évoquer même dans ses transitionnelles koutouba (sermon) devenues rares du reste.

 

Gao sera-t-il jaloux de Kayes ?

Alors que les promesses d’une reprise du trafic ferroviaire offraient leur énième canular, la semaine dernière avec le passage d’un spécimen de locomotive, les populations de la région de Kayes ont désormais le regard tourné vers un créneau beaucoup moins illusoire et mythique. Ils ne revendiquent plus le train mais la remise en l’état d’une route que la densité du trafic dégrade de jour en jour, en dépit des sommes colossales que les services de l’Etat génèrent dans le cadre de son entretien. C’est en tout cas le combat auquel est dédié un certain mouvement dénommé «Je suis la Route de Kayes» et qui jure de paralyser la voie routière la plus sollicitée de la République si des gages ne sont pas donnés quant à sa réhabilitation. Les pourparlers engagés avec les autorités administratives régionales ont visiblement tourné court et rien ne semble dissuader ledit mouvement de passer à l’acte à partir de ce lundi, comme ils l’ont signifié dans un communiqué consécutif à leur ultime rencontre avec le Gouverneur de la 1 ère Région. Le phénomène n’est pourtant pas le propre de la région de Kayes. Un mouvement similaire avait vu le jour à Gao sous le vocable de «Routes de Gao» et qui s’est finalement accommodé de promesses de réhabilitation du tronçon Sevare-Gao en état de dégradation beaucoup plus avancé. Au point que plusieurs jours sont nécessaires pour parcourir les 700 kilomètres. La vague de protestations annoncée à Kayes va-t-elle donner de nouvelles idées aux populations de la Cité des Askia ? En tout cas, le coût de l’avion, moyen de transport imposé par l’état des routes, est de beaucoup moins supportable pour les passagers à destination de Gao que pour ceux de Kayes.

 

Rassemblées par la Rédaction

Le Témoin

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