La flambée a pris une tournure plus alarmante. Jamais un tel niveau n’a jamais été atteint auparavant avec la recharge des bouteilles de 3 kg proposée qui oscille entre 3.500 et 3.750 F CFA et 6 kg à 7.000 F CFA voire plus.
Les Maliens sont à bout de souffle. Depuis des jours, ils font face à une importante hausse des prix de recharge des bouteilles de gaz butane, affaissant le pouvoir d’achat des consommateurs. Une situation de plus en plus inquiétante, en ce début du mois du Ramadan. Jamais un tel niveau n’a jamais été atteint auparavant avec la recharge des bouteilles de 3 kg proposée qui oscille entre 3.500 et 3.750 F CFA et 6 kg à 7.000 F CFA voire plus.
« Il s’agit d’une vraie bataille pour les pauvres qui observent le jeûne, puisque contraints de remplacer le matin le gaz par le charbon pour réchauffer les aliments», s’est désolé Issa Koné, un infirmier d’une trentaine d’années.
En effet, l’accroissement des prix est lié à une combinaison de facteurs, parmi lesquels la guerre en Ukraine, ainsi que l’arrêt des subventions gouvernementales accordées aux professionnels du secteur. Mamourou Kanté y a vu plutôt des formes de spéculation et de pratique faites d’entente directe entre les importateurs qui nuisent qui faussent les règles de concurrence loyale et, par conséquent, contribuent à cette envolée des prix.
Bouder le gaz !
Sitan Coulibaly, ménagère, a préféré se focaliser sur le rôle primordial du consommateur dans la lutte contre cette hausse des prix. « Le citoyen doit modifier ses habitudes de consommation en faisant un usage restreint du gaz. Sali Touré, sa voisine, lui a fait chorus en expliquant que «le consommateur doit rationaliser sa consommation et ne faire recours au gaz qu’au petit matin. On ne peut pas, par exemple, acheter du bois de chauffe, moins cher que le charbon et le gaz butane pour cuisiner les repas de rupture du jeûne. En réduisant nos achats de gaz, cela peut contribuer à diminuer le prix, car lorsqu’un commerçant s’aperçoit en fin de journée qu’il n’a pas réussi à vendre beaucoup de bouteilles, il sera obligé de baisser les prix, ce qui va permettre aux nécessiteux d’en acheter aussi». Une idée qu’elle a jugée vendable.
Les vendeurs de charbon se lèchent les babines. Les ventes ont explosé. Et qui sait si demain ou après-demain les prix ne vont pas aussi épouser la courbe ascendante ?
L’Informateur