Alors que le président du Sénat vient d’être reconduit pour son 3eme mandat , l’issue des élections est allée dans le sens de ses prévisions. Ses observations en la matière provent que le jeu politique est biaisé pour la chambre haute du Cameroun.
Beaucoup furent surpris que celui qui est candidat en 2025, ne soit pas au départ des senatoriales. Si le président du MPCC qui dispose d’elus locaux peut y disposer de sièges élus, il n’a pas fait la langue de bois sur les enjeux défis et attentes de cette échéance électorale.
Rappelant que c’est la loi n° 96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la Constitution du 02 juin 1972 qui a prévu la création d’un Sénat, Mr Gwet situa que l’institution verra le jour que quinze années plus tard, le 14 avril 2013 au suffrage universel indirect. Avec un Vénérable Marcel NIAT NJIFENJI du RDPC ( parti présidentiel ), né en 1934 et toujours reconduit, les dés sont jetés. Notre interlocuteur ajouta que sur les 10 000 Conseillers municipaux qui composent le corps électoral, le parti au pouvoir possède plus de 9000 Conseillers Municipaux soit plus de 90% des sièges et majoritairement représenté sur l’ensemble du territoire: une victoire de fait déjà dessiné dont il n’y a aucun enjeu ni défis pour tout autre parti politique.
Jean Blaise Gwet a prévenu que s’il devient Président en 2025, il demandera aux députés de faire des propositions pour une réforme de la chambre haute du parlement.
Dans son évaluation de la législature sortante , il constate que plusieurs sénateurs furent obligés d’aller, jusqu’au bout pour valider les réformes car affidés du pouvoir. Prônant un droit au repos et au passage de témoin à une plus jeune génération, ce ne fut pas le cas avec un président de Sénat reconduit qui est âgé de …. 88 ans.
Un contexte partisan qui oblige le président du MPCC à s’abstenir
d’évaluer objectivement , un parlement où le Sénat étant à plus de 90% RDPC, valide toutes les décisions venant de l’Assemblée Nationale à l’unanimité avec son image naturelle de caisse de résonance.
À ce jeu, les chances des partis dits d’opposition d’occuper plus de sièges sont biaisées car le RDPC à lui tout seul ayant 90 Sénateurs sur 100, les affinités auprès du Président Biya ont permis de voir nommés des opposants parmi les 30 Sénateurs sur les 100.
Des chances “quasiment nulles” selon lui qui devraient donc pousser l’opposition à ne pas aller en rangs dispersés pour instaurer ” la 3ème république inévitable en 2025″.
KEITA IDRISSA