Le décret N°2023 -0163 / PT-RM du 16 mars 2023 portant modification de celui du 31 Janvier 2013, portant statut particulier des fonctionnaires du cadre des douanes, a fait l’objet d’interprétations diverses par certains cadres des douanes, au point de nécessiter une conférence de presse de la section nationale de la Douane affiliée au syndicat national des travailleurs de l’administration d’Etat (SYNTADE), ce lundi 24 avril 2023 à la Bourse du Travail. Le conférencier, Issoufi Daga Maïga, a appelé à l’unité de tous les douaniers pour continuer de relever les défis imposés à la nation, et surtout éviter de poser des actes qui servent l’ennemi.
Le conférencier était le secrétaire général adjoint de la section nationale de la douane, Issoufi Daga Maïga, entouré de ses camarades du bureau syndical. Ce n’est pas sans se référer au Secrétaire général Yacouba Katilé, également Secrétaire général du Syntade, et non moins secrétaire général de l’UNTM, qu’il a introduit cette conférence pour mettre les points sur les ‘’i’’.
En effet, le décret N°2023 -0163 / PT-RM du 16 mars 2023 Portant modification de celui du 31 Janvier 2013, portant statut particulier des fonctionnaires du cadre des douanes, dont il est question «est contesté par une minorité d’agents des douanes», indique le conférencier. Ce décret règlemente le port du galon au niveau de l’administration des douanes.
Si on remonte à 1982, le cadre législatif était d’abord la loi N° 82- 114/ AN-RM Portant statut particulier des fonctionnaire du cadre de l’administration des douanes, qui règlementait le port du galon. Le décret N°2013 – 117/ P-RM du 31 Janvier 2013 vient d’être récemment modifié par celui N°2023 -0163 / PT-RM du 16 mars 2023. Les seuls changements de 1982 à ce décret, se situent au niveau de l’inspecteur général et du colonel major. Selon le conférencier, il y a eu l’instauration du grade d’inspecteur général et de colonel major, pour respectivement le Directeur général de la douane et son adjoint. Les galons d’adjudant chef, de sergent et d’adjudant major ne sont aucunement une nouveauté du présent décret, mais ces niveaux existent depuis la loi de 1982, a expliqué Issoufi Daga Maïga. Il a souligné que le grade de colonel major a été étendu à tous les inspecteurs de classe exceptionnelle.
Pourquoi ces précisions sont-elles nécessaires ? C’est qu’un groupe d’agents des douanes se revendiquant de « syndicat le plus représentatif » et parlant au nom de la douane, est allé déposer un préavis de grève au niveau de la Fonction publique. Mais la réalité est que la section syndicale des douanes n’est pas concernée par ce préavis de grève, qu’elle considère comme nul et non avenu. Ceux qui l’ont déposé ne sont pas représentatifs, a tenu à préciser le secrétaire général adjoint de la section syndicale des douanes, Yssoufi Daga Maïga. Il ajoute que ce préavis a d’ailleurs été retiré par ceux qui l’ont déposé.
Le conférencier a tenu à lever tout équivoque dès l’entame : il n’y a qu’une seule section syndicale des douanes, et qui est le seul syndicat représentatif de l’ensemble des travailleurs des douanes du Mali. En dehors de ce syndicat affilié au Syntade et dont le dirigeant est Yacouba Katilé, il n’existe pas un autre pouvant parler au nom des travailleurs des douanes, sans tomber dans l’illégalité ou le syndicaliste de fait.
Tour à tour, les membres du bureau de la section syndicale ont tenu à appuyer les informations apportées par leur secrétaire général adjoint. Puis, ils ont largement sensibilisé sur le fait que cette période de crise ne se prête pas à des atteintes à l’unité d’action surtout par des agents qui ne sont pas habilités. La section nationale a besoin de tous les douaniers qui doivent se retrouver pour faire face aux défis dans la défense de l’intérêt général et non des intérêts personnels. Tous doivent se rendre compte que la fragilisation des secteurs comme la douane est une situation grave qui sert l’ennemi dont le dessein est connu. Le Mali doit se relever et cela ne sera pas possible dans la division à quelque niveau que ce soit, ont-ils sensibilisé.
A. Daou
Le Républicain