Dans un communiqué rendu public, hier mardi 25 avril 2023, le Parti pour la renaissance nationale (PARENA) s’est dit vivement préoccupé par l’insécurité grandissante et la multiplication des attaques terroristes contre les populations civiles et les forces armées maliennes au Nord-Est, au Centre, au Sahel Occidental et dans certaines localités du Sud du pays. Le parti de l’ancien ministre des affaires étrangères du Mali, Tiébilé Dramé, appelle les Maliens à un « sursaut autour du Mali » et invite les autorités de la transition à « associer à l’option militaire, une initiative politique, celle du dialogue avec les djihadistes maliens. »
Pour le PARENA, les populations civiles, notamment à Ménaka, sont les premières à payer un lourd tribut à cette escalade terroriste: exécutions sommaires, déplacements forcés, exactions de toutes natures. « Le PARENA s’incline devant la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires de l’escalade terroriste qui ensanglante notre pays. Il assure nos forces de défense et de sécurité de son soutien indéfectible. Le parti du Bélier Blanc adresse ses sincères condoléances aux familles et aux compagnons d’armes de nos héros morts pour le Mali. Il souhaite prompte guérison aux blessés civils et militaires », lit-on dans le document du PARENA.
En ces circonstances graves et inquiétantes, révèle le communiqué, le PARENA invite les forces vives, les acteurs politiques, civils et médiatiques, les autorités de la transition, toutes les Maliennes et tous les Maliens à un sursaut autour du Mali. Selon le PARENA, la crise sécuritaire qui fragilise tant notre pays n’est pas née sous la transition en cours, mais elle se prolongera malheureusement au-delà. « Aussi, est-il urgent que les Maliens, toutes obédiences confondues, prennent la juste mesure des menaces qui pèsent sur le Mali, et s’unissent pour y faire face. Un pays divisé ne saurait répondre de façon adéquate à de telles menaces, à de tels dangers », explique, dans son document, le PARENA.
Le parti du bélier appelle « les autorités à mettre en cohérence toutes les options pour une solution moins coûteuse et plus durable à la crise sécuritaire, notamment: associer à l’option militaire, une initiative politique, celle du dialogue avec les djihadistes maliens. »
Pour rappel, le PARENA se bat depuis plusieurs années pour l’ouverture des négociations avec les djihadistes maliens. « Il convient d’explorer la possibilité de parler avec les djihadistes maliens avant qu’il ne soit trop tard…il ne sert à rien de nous cacher derrière notre petit doigt, regardons plutôt la vérité en face. Nous avons aujourd’hui des Coulibaly, des Mamadou, des Tounkara, des Konaté dans les groupes djihadistes : ce sont nos frères maliens. Nous devons parler avec eux… Iyad Ag Ghali, Amadou Kouffa et les autres sont nos frères. C’est avec que nous aborderont tous les problèmes du Mali », avait déclaré en novembre 2016, le président du PARENA à notre confrère Le Monde. Et lors d’une journée d’échanges que le PARENA a organisée, le 19 février 2017, à la maison des aînés de Bamako, sur l’insécurité dans la région de Mopti et dans les cercles de Ké-Macina et Niono, dans la région de Ségou, l’une des recommandations avait été de négocier avec les chefs djihadistes locaux.
M. K. Diakité
Le Républicain