Du 24 au 28 avril 2028, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a organisé une visite des journalistes à Gao. Selon Diakaridia Dembélé, chargé des relations avec les médias au sein de la MINUSMA, l’un des objectifs de cette visite est de permettre aux journalistes de voir de visu ce que la mission onusienne est en train de faire sur le terrain. Durant notre séjour dans la cité des Askias, un micro-trottoir réalisé à Gao permet de se rendre compte de l’insécurité qui règne dans la ville. Selon les personnes interviewées, « c’est le banditisme qui est en train de prendre l’ampleur à Gao». Et selon elles, cette insécurité est due au banditisme qui nécessite l’implication de tout le monde ou du moins une réponse appropriée de la part des différentes forces armées (FAMAS/ MINUSMA/ Mouvements signataires de l’accord de paix). Lisez ci-dessous les réactions des uns et des autres !
*Mme Maïga, habitante de Gao : « Il y a l’insécurité à Gao »
Les gens vaguent à leurs occupations certes, mais il y a l’insécurité à Gao. Chaque fois, des bandits armés font des attaques et des agressions. Des opérateurs d’Orange-money sont agressés. Nous demandons aux autorités maliennes et à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) d’œuvrer encore plus.
*M. Cissé, opérateur économique à Gao : «Il faut renforcer le contrôle pour mettre fin ou diminuer cette insécurité »
La situation sécuritaire s’est peu améliorée dans la ville de Gao, mais elle est toujours mauvaise à l’intérieur de la région. Parce qu’il y a des braquages, des attaques. Ça ne va pas à Bara et à Ansongo. Et cela a un impact sur nos activités commerciales. Les marchandises que nous vendons viennent de l’Algérie. Le bidon d’huile qui était de 3 500 FCFA est maintenant à 5 500 FCFA. Le lait de 500 grammes était de 1 500 FCFA, maintenant c’est 2 250 FCFA. Il y a un peu de laxisme au niveau des postes de contrôle. Il faut vraiment renforcer le contrôle pour mettre fin ou diminuer cette insécurité.
*Mme Kadidia, habitante de Gao : «C’est le banditisme qui est en train de prendre l’ampleur »
La situation sécuritaire est volatile. Personne n’a la maîtrise de la situation. En longueur de journée, il y a des braquages, des enlèvements par les bandits armés. C’est le banditisme qui est en train de prendre l’ampleur. Et cela est dû au chômage des jeunes. Il faut impliquer d’autres forces armées pour les patrouilles nocturnes. La vie est chère à cause des actions des coupeurs de route.
*M. Moussa, commerçant à Gao : «Les coupeurs de route empêchent l’approvisionnement correct des marchés »
La situation sécuritaire reste difficile dans la région de Gao. Ce qui a des impacts sur nos commerces. Les forces armées maliennes (FAMAS) et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) font de leur mieux. Malgré tout, on constate l’insécurité, surtout pendant la nuit par le fait du banditisme. Pour mettre fin à l’insécurité, il faut que les routes soient réparées et sécurisées par les forces de sécurité. Les coupeurs de route empêchent l’approvisionnement correct des marchés. Et cet état de fait a des incidences sur les prix des marchandises.
*Mme Fatoumata, commerçante à Gao : «La situation sécuritaire n’est pas bonne à Gao, c’est ce qui fait que le prix des produits est cher »
La situation sécuritaire n’est pas bonne à Gao, c’est ce qui fait que le prix des produits est cher. Par exemple, la pomme de terre est cédée aux clients à 600 FCFA le kilogramme. En tout cas mon commerce me permet de vivre.
Propos recueillis par Aguibou Sogodogo à Gao
Le Républicain