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Interdiction de la Chicha : La chasse aux lieux clandestins se poursuit

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Cela fait désormais 3 mois depuis l’arrêté ministériel interdisant la vente et la consommation de la chicha sur toute l’étendue du territoire malien. Un délai de grâce a été accordé pour ce faire nonobstant l’épuisement duquel des chicha-clubs continuent d’offrir leurs services en toute clandestinité et des consommateurs à se retrancher dans les maisons pour se servir au lieu de s’exhiber dans la rue.

 

Depuis la date butoir d’interdiction, l’Office central de lutte contre les stupéfiants (OCS) du District de Bamako, dans le cadre de sa mission, a effectué plusieurs fois des descentes dans des maquis, des bars à chicha, des boîtes de nuit. La dernièreen date remonte à la nuit du 29 au 30 avril et du 30 avril au 01 mai entre 23h et 03h du matin, en Commune VI où son intervention est soldée par l’interpellation de 12 personnes et la saisie de 30 appareils.COD un consommateur interrogé par nos soins dans la foulée, déclare continuer à fumer la chicha mais dans sa chambre et confie que la mesure n’a réduit la consommation de la chicha que dans les rues de la capitale. «Maintenant, nous sommes obligés de nous cacher dans nos chambres pour fumer. J’y suis obligé car je ne veux pas avoir des problèmes avec les forces de l’ordre, qui s’ils vous attrapent vous infligent la sanction de payer une forte amende contre votre pour liberté» a-t-il expliqué.

 

Drissa M suggère quant à lui à l’OCS de prendre aussi des mesures contre les nids de drogue au lieu de se focaliser sur les s seuls consommateurs de chicha. «Nous avons failli à notre mission sinon la gandia (chanvre indienne, ndlr) est fumée partout au vu et au su de tous. Je demande aussi à l’OCS de mener les mêmes opérations de décente à Bagadadji et Médina-coura si c’est réellement la lutte contre les stupéfiants», ironise-t-il

 

Quant à MK, il confie sans ambages être passé dans la clandestinité après l’arrêté alors que le marché du narguilé était florissant. «Je me fais discret dans la vente du narguilé qui continue, histoire de ne pas me faire prendre par la police » a-t-il expliqué ajoutant que décision a certes réduit la consommation dans les rues, mais elle a favorisé le marché d’un nouveau type de stupéfiant.

 

Aly Poudiougou

Source: Le Témoin

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