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ANICT: Un néophyte aux commandes

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Depuis un moment, des notes émanant du milieu de certains travailleurs de l’Agence Nationale des Collectivités Territoriales (ANICT) ne manquent pas de susciter la curiosité. Ces écrits laissent croire qu’il y a manifestement de vives inquiétudes face au nouveau management que tient à imprimer à leur boîte le Directeur Général, Dr Lassina Coulibaly.À l’heure où nous écrivons ces lignes, beaucoup de choses se passent à l’ANICT. Cependant, il est désormais acquis que le gouvernement ne doit pas se satisfaire des coups médiatiques mais de rapports d’experts extérieurs pour laver de tout soupçon la gouvernance à l’ANICT qui intrigue plus qu’il ne convainc.

 

Nommée en mai 2021 en Conseil des ministres dans des circonstances qui continuent de nourrir toutes sortes de débats sur la gestion de la chose publique au Mali, le Dr Lassina Coulibaly, depuis cette date jusqu’à l’heure actuelle, déambule. Du coup, l’ANICT n’est plus à mesure de mobiliser de nouveaux partenaires, encore moins, lever des fonds pour le financement des collectivités.

 

 

Pourtant, l’ancienne équipe, malgré la crise multiforme que traverse le Mali, est parvenue en mars 2021, avant de rendre le flambeau à la nouvelle Direction, à équiper 10 CSCOM dans les régions de Ségou et Mopti pour un montant de 282,47 millions FCFA (282 479 170F). Mieux, l’ancienne direction a gagné la confiance des partenaires et a renouvelé le parc automobile de l’ANICT qui était vieillissant. S’y ajoutent, plusieurs investissements au niveau des collectivités.À nomination clanique, mauvaises performances

 

Si plusieurs services d’État dirigés par des cadres nommés en Conseil des ministres sont aujourd’hui objet de toutes les curiosités, force est de reconnaître que l’heure n’est pas aux attaques fantaisistes ni simplement opportunistes. Il est maintenant question pour le seul et unique chef du gouvernement d’user de toutes ses prérogatives légales pour mettre chaque chose à sa place et chacun face à ses responsabilités.

 

Le cas qui fait aujourd’hui l’unanimité pour être pris très au sérieux est la manière dont est gérée l’ANICIT. Victime d’une léthargie qui jure avec les bonnes méthodes depuis un certains temps, cette agence est loin de poursuivre ses objectifs, avec l’installation de la nouvelle direction. Quoiqu’une performance en chute libre suit toujours son cours à l’ANICT, la gestion de la Direction générale continue à faire couler toujours de l’encre, face au clanisme et au laxisme. Le prince des lieux jouit toujours de certains privilèges malgré les plaintes qui fusent de tous les côtés.

 

Selon des sources, le constat est troublant. Pour certains qui avertissent, la gestion de l’ANICT doit absolument subir un contrôle véritablement indépendant. Les rumeurs devenant très alarmantes, c’est l’un des moments où le régime doit démontrer aux maliens qu’il est effectivement engagé dans une lutte incolore contre la corruption. Et cela, afin de sortir par la grande porte.

 

 

Pour ce qui concerne l’année en cours, l’ANICT, indiquent nos sources, aurait engagé des dépenses qui n’auraient dû l’être. Pour les responsables de cette boîte, expliquent nos interlocuteurs, il est normal que toutes ces dépenses soient engagées pour la bonne relance des activités de l’ANICT. Qui croire ?

 

Et c’est pour remettre les choses en bonne marche que les autorités maliennes de la transition, ont l’obligation de faire vérifier certaines informations qui ne manquent point de gravité.

 

À en croire nos sources qui assurent, avant de rassurer, il s’agit, entres autres, de signature de contrats de prestations de services sans études préalables ; des commandes de tickets valeurs dont le rapport qualité-coût demeure une source de préoccupation légitime pour certains travailleurs de l’ANICT.

 

Au tant de choses, qui selon nos sources, recommandent qu’une mission d’experts aille voir nécessairement comment la direction de l’ANICT pilote cette structure dont l’importance dans le financement des collectivités n’est plus à démontrer. Sans être un oiseau de mauvais augure, il urge que cette démarche se fasse dans les tout-prochains jours. Tellement les informations qui parviennent à notre rédaction font craindre le pire. Mais que risque encore l’ANICT, diront les sceptiques, compte tenu du management en cours dans cette boîte ? Seuls les rapports d’une mission externe d’expertise mettront un terme définitif à toutes ces rumeurs qui font craindre réellement le pire dont il s’agit. Certes, l’ANICT a besoin d’un management de qualité. Cependant, il faut se méfier des apprentis sorciers ou des faiseurs de miracles dans un monde et surtout un domaine où seule l’application des règles strictes de la bonne gouvernance pourront nourrir les espoirs. Les autorités de transition doivent finir avec les fiches que certains proches, hommes politiques ou conseillers leur remettent en guise d’aval pour la gestion de tel ou tel directeur général. Encore faut-il que le gouvernement fasse également attention avec les offensives de charmes par voie de presse.

 

La Direction sous le feu roulant des critiques

 

Quelles sont les mesures prises par la nouvelle Direction générale de l’ANICT pour le financement des collectivités territoriales? Une question qui trouve sa réponse depuis la prise de fonction du DG, Dr Lassina Coulibaly. Il est loin d’être le profil idéal de ce poste.

 

Créée par la loi N° 00-042 du 7 juillet 2000, l’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales, en abrégé ANICT, est une structure d’appui technique et financier aux collectivités territoriales du Mali. Elle vise, essentiellement, quatre objectifs : la réduction de la pauvreté par la promotion du développement local conduit par les collectivités territoriales ; l’amélioration des performances de l’Administration d’État ; l’épanouissement de la citoyenneté locale et l’émergence d’un secteur privé local dynamique. Mais à l’ANICT aujourd’hui, le scepticisme a gagné les esprits.

 

 

Que peut apporter de mieux, Dr Lassina Coulibaly, pour diriger cette boîte qui bat de l’aile ? D’aucuns l’appellent de façon pompeuse « le stagiaire de l’Agence pour l’Environnement et le Développement Durable, AEDD », alors qu’au sein de l’ANICT son nom rime avec doute sur sa capacité à atteindre les objectifs assignés. La raison est simple : l’agent de la fonction publique malienne, n’a aucune expérience avérée en la matière. Son CV ne rassure pas certains collaborateurs. Pourquoi un tel sentiment ? Dr de son état en environnement et recruté dans la fonction publique, seulement en 2018 avant d’être bombardé en mai 2021 DG de l’ANICT, le patron de cette agence apparaît à son poste comme un ‘’Directeur par procuration’’ et téléguidée à cet effet.La première action qui était attendue de lui était d’amener les partenaires à se bousculer au portillon de l’ANICT pour banquer. Il s’agissait aussi de booster le développement des collectivités. Choix raisonnable ou mauvais casting ? En tout cas, à peine installée dans ses fonctions, il est décrié par ses collaborateurs. Et pour redorer son blason, l’actuelle direction de l’ANICT a célébré le mardi 21 mars 2023, les 20 ans de l’ANICT au service des collectivités. Une stratégie bien trouvée par le patron des lieux pour brandir comme un trophée de chasse, les prouesses réalisées de 2000 à 2021 par ses prédécesseurs.

 

La nomination de l’environnementaliste, Dr Lassina Coulibaly, comme Directeur général de l’ANICT, seulement après 3 ans de fonction, est ressentie comme l’effet d’une bombe, tant au département qu’à l’ANICT. En revanche, toutes nos démarches pour recouper, nos informations au niveau de la Direction de l’ANICT, se sont soldées par un échec.

 

Affaire à suivre !

 

Youssouf Konaré

Source: Le Nouveau Réveil

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