Le conseil des ministres de mercredi dernier a examiné une communication relative aux modalités d’exploitation du trafic ferroviaire de voyageurs et de marchandises par la Société de patrimoine ferroviaire du Mali (SPFM).
Selon cette communication, «le transport ferroviaire est vital pour les régions traversées par les rails et essentiel pour le Mali tout entier. Il joue un rôle important dans le cadre de la complémentarité des modes de transport». L’arrêt du trafic ferroviaire et des activités qui y sont liées, depuis mai 2018, a ainsi «réduit les revenus des usagers et riverains des rails, atteint le moral des ménages, impacté la mobilité des populations et ébranlé l’économie tant dans les régions traversées qu’à l’échelle nationale».
Dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’urgence de relance du trafic ferroviaire, adopté le 2 octobre 2019, le ministère des Transports et des Infrastructures a réalisé plusieurs activités à travers la SPFM. Il s’agit, entre autres, de la réhabilitation de dix-neuf gares, de Bamako à Kayes ; de celle des ateliers centraux de Korofina et le dépôt de Kayes ; l’acquisition des équipements mécaniques et outillages pour les travaux de voie ; le traitement des points critiques de la voie entre Bamako et Kayes ; la pose des traverses en bois sur les ouvrages d’art de Bamako à Diboli ; le confortement des ponts de Galougo, Mahina et Toukoto ; l’acquisition des pièces de rechange pour la fiabilisation des locomotives CC2205 et CC2207 ; la formation de 23 commis des gares, 15 aiguilleurs et 24 conducteurs chefs de convoi ; l’essai blanc du train voyageurs sur la relation Bamako-Kayes-Bamako ; l’élaboration d’un plan de transport quinquennal pour le trafic ferroviaire de voyageurs et de marchandises national et international…
Après la réalisation de ces activités, la relance du trafic ferroviaire de voyageurs et de marchandises est maintenant subordonnée à la définition du cadre de gestion du trafic. La communication présentée en conseil des ministres vise à faire assurer par la SPFM, à travers une convention sur la période 2023-2027, l’exploitation du service ferroviaire de voyageurs et de marchandises entre Bamako et Diboli, en conformité avec la réglementation en vigueur.
Pour cela, l’Etat met à la disposition de la Société de Patrimoine ferroviaire-Mali SA le personnel actuel non affecté aux activités des infrastructures, pour l’exploitation des trains pendant la durée de la convention ; 1 274 086 674 F CFA pour la mise en œuvre du plan de relance du trafic ferroviaire ; une subvention de 1 433 894 559 F CFA. Le plan d’investissement est évalué à 6, 26 milliards de francs CFA, dont 4, 766 milliards CFA pour la première année et 1,260 milliards CFA pour la deuxième année d’exploitation.
K.T
Le Matin