Bien qu’une partie des analystes était pessimiste sur la tenue du référendum, c’est un pronostic déjoué au regard du bon déroulement du référendum constitutionnel, le dimanche 18 juin dernier au Mali. Mais, le taux de participation est en deçà des attentes eu égard aux soutiens brandis çà et là des semaines durant.
Les électeurs maliens étaient appelés au vote du Projet de nouvelle constitution, le dimanche dernier, à travers le pays. Il s’agissait pour les participants, de glisser dans l’urne une enveloppe contenant un bulletin estampé d’un « Oui » ou d’un « Non ». C’est ainsi que le Président de la Transition, le colonel Assimi Goïta a procédé à son vote à Kati, près du camp militaire faisant office de sa résidence, en présence du ministre de la Justice, des Droits de l’homme, Mamoudou Kassogué, le président de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE) et le maire de la Commune urbaine de Kati.
Après avoir voté, le Colonel Assimi Goïta a souhaité que l’adoption du projet de Constitution ouvre la voie à la bonne gouvernance et la paix sur l’ensemble du pays, avant d’inviter les populations à respecter les résultats qui sortiront des urnes.
Après avoir voté, le Colonel Assimi Goïta a souhaité que l’adoption du projet de Constitution ouvre la voie à la bonne gouvernance et la paix sur l’ensemble du pays, avant d’inviter les populations à respecter les résultats qui sortiront des urnes.
À quinze kilomètres de là, le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation non moins porte-parole du Gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga a accompli son devoir civique au centre « Ecoma » de Magnambougou en Commune VI du district de Bamako, abritant 19 bureaux de vote pour plus de 9 000 inscrits.
À sa sortie du bureau de vote, le porte-parole du gouvernement a exprimé un sentiment de satisfaction pour la tenue du scrutin. Arguant que la tenue du référendum constitutionnel est l’application des recommandations issues des Assises Nationale de Refondation (ANR).
Sur place, le chef bureau du centre Ecoma a informé que le vote a bien débuté et que le processus suit son cours normal.
Le même jour, le président de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE), Moustaphe Cissé, s’est rendu dans quelques bureaux de vote de Bamako pour s’assurer du bon déroulement du scrutin. Il a saisi cette occasion pour informer l’opinion nationale qu’un superviseur a été déployé par l’AIGE pour chacune des régions administratives du pays.
Présence massive des Forces de défense et de sécurité (FDS)
Durant le processus électoral, l’on a constaté un déploiement massif des dispositifs sécuritaires. Il s’agissait des éléments de la Police Nationale, de la Protection Civile et de la Garde Nationale postés dans les différents centres de vote des deux rives de la capitale.
Durant le processus électoral, l’on a constaté un déploiement massif des dispositifs sécuritaires. Il s’agissait des éléments de la Police Nationale, de la Protection Civile et de la Garde Nationale postés dans les différents centres de vote des deux rives de la capitale.
Les résultats de 1961 bureaux de vote déjà disponibles
Dans une déclaration sur l’ORTM, lundi 19 juin, le Président de l’Autorité indépendante de Gestion des Élections (AIGE), Moustaphe Cissé, a indiqué que les travaux de compilations et de dépouillements se déroulent normalement au niveau de la commission nationale de centralisation des résultats. Précisant que les résultats pour 1961 bureaux de vote sont disponibles. « Nous travaillons dans les meilleures conditions. Au regard des dispositions de la loi électorale, l’AIGE dispose de cinq jours pour la proclamation des résultats provisoires. Je puis vous affirmer que les informations que nous avons de la conduite des opérations électorales que nous avons suivies, le scrutin du référendum s’est déroulé sur l’ensemble du territoire national y compris la région de Kidal », a-t-il précisé.
Réfutant les informations qui ont envahi les réseaux, rapportant que les élections ne se sont pas déroulées à Kidal, au nord du Mali.
Un scrutin salué par les observateurs
Au lendemain du scrutin, les missions d’observateurs du référendum ont animé des conférences de presse pour faire le point de la situation. Selon Dr Ibrahim Sangho du MODELE-Mali, le taux de participation est d’environ 28% pour l’ensemble des bureaux couverts par la MODELE.
« Le dépouillement s’est passé sans incident majeur dans 79% des bureaux observés. Concernant l’accessibilité du vote aux personnes vivant avec un handicap, la MODELE-Mali a constaté que dans 79% des bureaux de vote observés, les personnes vivant avec un handicap ont bénéficié d’une assistance », avant de recommander que l’accessibilité du vote à cette catégorie d’électeurs doivent d’être améliorée à l’avenir.
Oumar BARRY pour Malizine