groupes terroristes».
L’autre pomme de discorde entre l’ONU et notre pays concerne la libre circulation de la Minusma sur le territoire national. A ce sujet, l’Ambassadeur Représentant permanent au Nations-Unies, M. Konfouro a réitéré la « ferme opposition » des autorités de la transition quant à la liberté de mouvement de la Minusma dans l’exécution de son mandat dans le domaine des droits de l’homme. Le Mali a toujours coopéré de bonne foi avec la force onusienne depuis sa mise en place en 2013, a-t-il affirmé. Toutefois, pour des impératifs de respect de la souveraineté du Mali, de coordination et de sécurité, les « mouvements de la Minusma ne peuvent se faire qu’avec l’accord des autorités compétentes maliennes », a-t-il déclaré. Le Mali « n’est pas en mesure de garantir la liberté » de mouvement pour des enquêtes de la Minusma sans l’accord préalable du Gouvernement, a-t-il poursuivi. Par conséquent, le Mali « n’entend pas exécuter ces dispositions », malgré leur adoption par le Conseil de sécurité.
En tout état de cause, le Gouvernement du Mali estime que les enquêtes sur les allégations de violations des droits de l’homme relèvent de la responsabilité principale des autorités maliennes. La Minusma a vocation à leur apporter l’assistance nécessaire à cet égard. Elle n’a pas vocation à se substituer au Gouvernement du Mali !, a insisté M. Konfouro.
Avec ce retrait la Minusma a montré des limites inhérentes aux mandats de stabilisation. La fin de la Minusma tournera certainement aussi la page des imposantes opérations multidimensionnelles de stabilisation, alors que l’ONU est de plus en plus confrontée au risque d’une marginalisation politique et d’une remise en cause des normes libérales qu’elle a traditionnellement promues.
Mémé Sanogo
L’Aube