Sous la présidence du ministre de l’Economie et des Finances représenté par son Segal, Abdoulaye Traoré, la Direction Générale des Douanes du Mali en collaboration avec l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) a organisé du 3 au 5 juillet à l’hôtel ex Sheraton l’atelier du programme anti-corruption et promotion de l’intégrité des douanes (A-CPI) sous le thème « Engagement des parties prenantes ». Les travaux d’ouverture ont enregistré la présence du DG des douanes maliennes, l’Inspecteur Général Amadou Konaté, de Jean Christophe, expert de l’OMD et de nombreux cadres des douanes.
Dans son discours d’ouverture de cet atelier, le S.G du ministère de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Traoré a indiqué que le Programme Anti-corruption et Promotion de l’Intégrité (A-CPI) de l’OMD constitue un engagement pour chaque administration douanière bénéficiaire de combattre la corruption. Selon lui, la corruption constitue un phénomène mondial et en même temps un fléau redoutable qui nuit considérablement au développement des Etats, provoquant des drames économiques, humains, sécuritaires et politiques, parfois irréversibles. Que c’est pour cette raison que la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance font partie des axes majeurs de la politique du Gouvernement de la Transition sous le leadership du Président Goïta.
Pour le Ségal Traoré, la douane joue un rôle essentiel dans chaque opération commerciale et la corruption à cet effet touche les activités liées au commerce international entrainant des conséquences multiples comme la baisse des recettes perçues et les dommages économiques consécutifs. A cette baisse, dit-il, s’y ajoutent la concurrence déloyale pour les entreprises locales, la sous-évaluation des importations ou le classement erroné des marchandises importées.
« D’autres risques peuvent être encourus par les Etats du fait de la corruption, favorisant l’introduction sur leur territoire des substances illicites et produits dangereux ainsi que la multiplication des activités criminelles aux frontières, tels que le terrorisme, la traite des êtres humains » a-t-il fait avoir.
Les estimations faites par la Banque mondiale sur la corruption, indique-t-il, chiffrent à des milliards de dollars, les dessous-de-table versés annuellement au sein des administrations douanières dans le monde. Que ces statistiques appellent une prise de conscience de la part des différents acteurs, notamment le corps douanier, le secteur privé et les citoyens pour l’éradication du phénomène.
Il a par fini déclarer que son département attend impatiemment ce changement dans l’administration des douanes du Mali pour l’adoption des mesures visant à combattre la corruption et à promouvoir l’intégrité en son sein.
Pour sa part, le Patron de l’administration des douanes maliennes, l’Inspecteur Général des Douanes Amadou Konaté a affirmé que ce programme est lancé depuis 2019 et se situe dans le cadre de la mise en œuvre de l’une des trois orientations assignées par le Ministre de l’Economie et des Finances à sa structure, à savoir : la mobilisation des recettes, la lutte contre la fraude et la criminalité transfrontalière.
Toute chose qui passe, dira-t-il, par la mise en œuvre des réformes qui consistent à moderniser les procédures du service des douanes et à améliorer les relations avec les usagers. De même, que ce programme est conforme aux valeurs et à la vision de transparence et simplification dans les procédures des douanes maliennes et s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre des Accords d’Arusha révisés et ratifiés par notre pays.
« Une forte implication de tous les acteurs est demandée afin de bâtir une culture de l’intégrité efficiente et adaptée aux enjeux stratégiques de l’administration des douanes » a-t-il conclu.
Par Fatoumata Coulibaly
Source: Le Sursaut
