Nommé à la tête du gouvernement de transition pour aider à matérialiser la cohésion et améliorer la bonne gouvernance, le premier Choguel Maïga s’est, semble-t-il, détourné des objectifs premiers de sa mission.
Au lieu de travailler à la cohésion, le premier ministre politique dont les propos ne cessent de fâcher les concitoyens, va jusqu’à se dresser contre les militaires, ses bienfaiteurs. En témoignent les multiples attaques de ses larbins contre les hauts responsables de la transition.
En d’autres termes, si le Colonel Assimi Goïta et ses camarades révolutionnaires ont jeté leur dévolu sur Choguel, c’est surtout et parce qu’ils pensaient que ce dernier, avec son discours gauchiste, pouvait les aider à redonner au Mali sa dignité. C’est également parce qu’ils croyaient au même moment que Choguel Kokalla Maïga pouvait les aider à combattre l’ennemi sous toutes ses facettes. Mais que s’est-il donc passé pour que le premier ministre passe outre, livrant ses alliés militaires à la diffamation et au dénigrement ?
Qui ne se rappelle pas de la phrase ossature du discours de Choguel selon laquelle, pour atteindre la transition, il suffit de créer une fissure entre ses éléments clés ? Alors, pourquoi aujourd’hui, c’est lui le moralisateur d’hier qui change de veste pour pourfender le régime qui lui a offert les pouvoirs d’agir et de changer sur un plateau en argent ?
Loin de nous le désir d’accuser pour accuser. Mais il est aujourd’hui perceptible que ce sont les éléments, vidéo men et activistes, passés sous la coupe de Choguel qui véhiculent de messages et propos malveillants contre le Président Assimi Goïta, le Colonel Malick Diaw et leurs frères d’armes.
Parmi ces personnalités envers lesquelles les sbires de Choguel nourrissent une animosité, se trouve le Colonel ministre d’état, Abdoulaye Maïga, qui les hante pour des raisons qu’ils sont les seuls à savoir. Au moment où il est attendu à faire son propre bilan, Choguel passe outre. Quel gâchis !
Moussa Traoré