Celui dont il s’agit ici, O.S fut commerçant à Divo, en République de Côte d’Ivoire. N’ayant pas pu prospérer dans cette activité, O.S s’est doté d’une arme de fabrication artisanale et mûri l’idée de braquer des honnêtes citoyens, sans distinction d’âge ou de sexe. Pour preuve, sa dernière victime est une femme quinquagénaire, qu’il voulait dépouiller d’une forte somme d’argent avec arme. C’était dans la nuit du 18 juillet dernier, en s’introduisant dans le véhicule de cette dernière au rond-point ‘’Palestine’’ à Médina Coura. Malheureusement pour lui, moins de 24h après, il est tombé dans les filets des éléments de la Brigade de Recherches du Commissariat de Police de Quinzambougou (Ex 3ème Arrondissement) lors d’une patrouille.
Sous la clairvoyance du Commissaire Divisionnaire Amadou I. Bolobo Maïga, suite à une plainte d’une victime de braquage, les éléments du Commissariat de Police de Quinzambougou ont mis la main sur l’intéressé en moins de 24h de son forfait.
Les faits :
Selon la déclaration de la plaignante, c’est dans la nuit du 18 au 19 Juillet, aux environs de 20h, lorsqu’elle quittait la ville pour se rendre chez elle. Sa surprise fut grande quand elle est arrivée au niveau du rond-point ‘’Palestine’’ à Médina Coura , où le feu tricolore était au rouge. « Je me suis arrêtée comme tous les autres automobilistes. Avant que le feu ne passe au vert, le nommé O.S a ouvert la portière de ma voiture. Il est entré et s’installer à la place de passager à ma droite. Quand je lui ai demandé pourquoi il est entré dans mon véhicule, il a enlevé un pistolet de fabrication artisanale qu’il a pointée sur moi » a-t-elle narré. Avant de poursuivre que dans un premier temps, elle a voulu crier pour demander de l’aide, mais que cela était risqué. Pour la simple raison que le présumé auteur le menaçait de la buter. « J’ai eu peur. Il m’a ordonné de lui donner mon téléphone portable. J’ai répliqué en lui faisant croire que je n’ai pas de téléphone. C’est ainsi qu’il a arraché mon sac à main. Il l’a fouillé pour y soutirer la somme de 300.000 FCFA avant de s’en aller. Juste après les faits, je suis allée au commissariat de Police de Quinzambougou pour faire la déclaration et porter plainte contre ce monsieur pour vol à main armée et détention illégale d’arme à feu et de munitions. Et en décrivant son portrait physique aux Policiers »a précisé la victime.
Il faut reconnaitre que cette description de la plaignante a été une pièce maitresse pendant les recherches lancées contre O.S. Car, après son coup qu’il pensait bien reçu, il s’est rendu au coin appelé ‘’Milieu’’ à Bagadadji en Commune II du District de Bamako pour s’approvisionner de la drogue, dénommée ‘’Off’’’ et ‘’Cailloux’’. C’est au cours de son achat que les éléments de la BR dirigée par le Major de Police Moussa Seydou Diawara, l’ont interpellé et conduit au Commissariat.
Entre les 4 murs de cette unité policière, le mis en cause a reconnu les faits. Comme alibi, il déclare ceci : «j’étais à Divo en République de la Côte d’Ivoire où je faisais le commerce. Au cours de mes activités, j’ai eu des difficultés et par fini, mon commerce est allé en faillite. Pour pouvoir me faire de l’argent, j’ai alors acheté une arme de fabrication artisanale 30.000FCFA avec un ami… Avec l’acquisition de cette arme, je suis venu à Bamako il y a seulement 2 semaines. Le 18 Juillet 2023 vers 20 h, j’ai pris mon arme et je me suis rendu à Médina Coura à l’intersection du monument Palestine pour guetter des proies » a révélé O.S. C’est ainsi qu’il a aperçu la dame dans sa voiture et a mis en application son coup.
Pour vol à main armée, détention illégale d’arme à feu et de minutions, O.S a été placé sous mandat de dépôt le jeudi 20 juillet dernier. D’ailleurs, dans une vidéo circulant sur la toile, la victime a adressé ses remerciements au Commissaire Divisionnaire Amadou I. Bolobo Maïga et ses Hommes pour la promptitude et le travail bien fait. Un grand honneur pour cet officier de Police qui s’apprête à quitter le Commissariat de Quinzambougou pour d’autres missions au service de la Police nationale du Mali.
Par Mariam Sissoko
Source: Le Sursaut