L’oignon est présent dans toutes les sauces. Pourtant cet ingrédient de large consommation s’est fait rare sur les étals et sur les rayons. Une pénurie qui s’est traduite par une envolée des prix dans les marchés maliens. Le kilogramme est passé à 1.000 F CFA, soit une augmentation de 300 à 400 F CFA par rapport à la période d’avant crise.
Comment expliquer cette soudaine envolée des prix de l’oignon? Plusieurs raisons sont fournies. D’abord, l’offre de production nationale est quasiment épuisée. Faute de chambres froides, les producteurs sont contraints de vendre au plus vite sous peine d’enregistrer d’importantes pertes. Ensuite, l’oignon marocain a pâti des deux années de sécheresse qui ont tiré vers le bas la production et contraint les autorités à interdire son exportation afin d’enrayer la hausse vertigineuse sur le marché local. Une mesure qui a jeté dans les bras de la Hollande ( qui assurait 20% de la production mondiale) toute la sous-région, notamment la Mauritanie, le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Mais, les dieux sont jaloux. A son tour la Hollande est enroulée dans la spirale de perturbation climatique, responsable d’une chute de production.
Trouver de l’oignon sec dans les marchés de détail et les épiceries n’est guère facile, car de nombreux commerçants évitent de les acheter. C’est qu’une fois acquis, la précieuse marchandise s’écoule difficilement en raison de son prix prohibitif.
On désigne sous le vocable de l’oignon sec les bulbes jaunes, rouges ou blancs consommés mûrs une fois leur feuillage fané, notamment pour leurs multiples vertus.
Fanfan
L’Informateur