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Ben le cerveau au gnouf pour atteinte au crédita de l’Etat : Le Che Guevara malien a-t-il été victime de ses prétentions ?

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radiophonique il a dit et répété à satiété qu’il était un impératif absolu de respecter le délai de la transition pour, dit-il, épargner le Mali des nouvelles sanctions. Au cours de cette même émission, qui est à la base de ses ennuis judiciaires, Ben le Cerveau affirme qu’aucun prétexte n’est aujourd’hui valable pour prolonger la durée de la transition, pas en tout cas l’insécurité car le referendum a été tenu sur toute l’étendue du territoire. Donc en se démarquant des partisans de la prolongation Ben le cerveau s’est attiré la foudre de ceux qui ne veulent pas entendre parler de la fin de la transition. Comme si cela ne suffisait pas Ben le cerveau a dénoncé des comportements immoraux et désobligeants d’un haut responsable de l’administration qui jurent avec la morale.

 

Avec l’arrestation de Ben le Cerveau à quoi doit-on s’attendre de la part du Mouvement Yerewolo, Debout sur les remparts ?

 

Les camarades de Ben le cerveau n’ont jamais baissé les bras après la mise sous mandat de dépôt de leur leader, d’où la rétention du numéro 2 du Mouvement Yerewolo, Siriki Kouyaté. Selon nos dernières informations ce dernier aussi serait arrêté pour incitation à la révolution, car il aurait invité au procès de Ben tous les membres de leur mouvement et tous les maliens épris de justice à venir y assister. Les détracteurs de l’association diront que le Mouvement n’est que l’ombre de lui-même après l’arrestation de son cerveau. Ils estiment que les partisans de Ben ne pourraient pas drainer une immense foule. Cette grille de lecture serait trop simpliste, surtout quand on sait que le printemps arabe a commencé par un fait banal, à savoir un jeune tunisien qui s’est aspergé de l’essence avant de s’immoler par le feu après avoir été importuné par les policiers. Ce fait banal a embrasé tout le monde arabe. Donc l’arrestation de Ben le Cerveau s’est déroulé dans un contexte qui ne s’y prête pas tout comme à un moment très délicat de la vie socio-politico-sécuritaire du Mali. La question qui taraude les esprits est celle de savoir comment dans un contexte marqué par une crise sociale sans précédent, une insécurité grandissante, et un agenda politique incertain, on pourrait se payer le luxe d’ouvrir un autre front en arrêtant Ben le Cerveau. Derrière Ben le cerveau se cachent tous les frustrés de la transition, tous les blasés du système, tous les mécontents du régime. Donc une petite brindille suffit aujourd’hui pour embraser le pays, que Dieu nous en préserve.

 

En définitive, les autorités doivent jouer à l’apaisement du climat sociopolitique, elles doivent rassembler tous les maliens pour faire face aux nombreux et périlleux défis auxquels le Mali est confronté.

 

Youssouf Sissoko

L’Alternance

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