ministériel ne leur a pas permis de comprendre que les tenants actuels du pouvoir n’ont que faire d’eux ? Et qu’ils n’auront besoin des partis politiques que pour assouvir leur dessein politique. La morale, l’honneur et la dignité recommandent aux partis politiques de décliner toute offre allant dans le sens de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale pour contrecarrer la CEDEAO.
Quid de la société civile tout aussi marginalisée dans la gestion de la transition ?
Tout comme la classe politique, la société civile a été elle aussi méprisée et mis à l’écart dans la gestion du pouvoir sous la transition. Elle a subi le même sort que la classe politique, donc elle ne doit pas être un faire-valoir pour servir des intérêts sordides. En acceptant d’entrer dans un gouvernement d’union nationale pour prolonger le délai de la transition, elle aura non seulement trahi le peuple car ce dernier est en train de subir sans nul doute les sanctions de la CEDEAO, mais aussi elle se serait discréditée aux yeux des maliens qui comptent pourtant sur elle pour défendre leurs intérêts au cas où la classe politique faillira.
En définitive, il est un impératif absolu pour les autorités de la transition de respecter le délai imparti pour épargner le Mali des nouvelles sanctions de l’organisation sous régionale.
Youssouf Sissoko
L’Alternance