Thuriféraire de la Transition devant l’éternel, l’ami inconditionnel des Colonels et non moins leader emblématique du mouvement «Yerewolo Debout sur les Remparts» a été fixé sur son sort, jeudi dernier. Et comme précédemment annoncé dans ces mêmes colonnes, son châtiment a été proportionnel à la faute qui lui est reprochée. Accusé de porter atteinte au crédit de l’Etat, suite à une de ses sorties sulfureuses sur les ondes d’une radio de la place, le bourreau de la France et de la Minusma – qu’il réussit à expulser du sol malien au profit de la Russie et de Wagner – a finalement écopé d’une condamnation à deux ans de prison (Un an ferme et un autre avec sursis). Un sort incompatible avec le statut de membre du CNT qui lui a été aussitôt retiré avec l’abrogation de son décret de nomination à l’organe législatif de la transition. Adama Ben Diarra, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est en train de purger sa peine à Kenieroba, en attendant la suite d’un éventuel pourvoi que pourrait engager son mouvement, qui n’a d’ores et déjà manifesté aucune hostilité à la Transition.
Au contraire, malgré ses démêlées judiciaires suivies de ce limogeage en règle, «Yerewolo Debout sur les Remparts» reste fidèle aux idéaux des autorités de transition, à en juger par le contenu d’un communiqué consécutif au verdict infligé à son commandant en chef.
Le mouvement panafricaniste, dans ledit communiqué, rassure les plus hautes autorités de «tout son soutien et son accompagnement pour une transition réussie». Et d’appeler le peuple Malien à l’union sacrée en rappelant des passages de l’hymne national. Et comme pour rassurer davantage de son attachement inconditionnel aux autorités, Yerewolo, sur sa page Facebook, a exprimé son indéfectible soutien aux FAMAs suite aux derrières attaques djihadistes.
Amidou Keita
Le Témoin