Une autre maladie aussi méconnue du grand public qu’est la dengue appelée aussi la fièvre rouge dont le virus se transmet par la piqûre des moustiques , fait son apparition dans le district de Bamako, de Koulikoro, de Mopti et de Kayes. Cette menace sanitaire semble avoir motivé les médecins de la Santé publique et leurs partenaires de l’OMS qui continuent d’intensifier ces derniers moments, les campagnes de sensibilisation et d’information à l’égard de la communauté scientifique sur l’évolution de la maladie afin de contenir sa propagation dans le reste du pays.
Pour rappel, la dengue est une maladie virale endémique qui évolue dans les zones tropicales et est causée par les virus de type flavivirus dont la manifestation se fait selon les infectiologues, par des douleurs musculaires, de la fièvre surtout de l’hémorragie entre autres. En effet, au cours d’une recherche dite “active” menée par les chercheurs scientifiques dans les différentes structures sanitaires, 65 échantillons auraient été testés, 《 12 cas confirmés de dengue et 0 décès suite à l’assistance des médecins; 6 cas du district sanitaire auraient été touchés dans les trois régions sanitaires 》. La même étude ajoute qu’au Mali les derniers cas de dengue ont été enregistrées en 2020 dont 1 dans la région de Kayes et un ( 1) autre à Koulikoro.
Par ailleurs, lors de la 36ème semaine épidémiologique de 2023, les chercheurs révèlent que des cas de dengue auraient été notifiés au début du mois de septembre dernier avant d’être répertoriés au niveau des régions de Mopti, de Koulikoro ainsi que le district de Bamako. Aussi, certaines sources sanitaires confient que ces cas provenaient essentiellement des communes 2, 4, 5 et 6 pour Bamako et du district sanitaire de Kalaban-Coro pour Koulikoro et que le seul cas enregistré à Mopti serait importé du Burkina Faso, pays voisin. Enfin, pour que cette épidémie puisse être éradiquée et empêcher sa propagation, des mesures de prévention et de prise en charge devraient être adoptées au niveau des autorités politiques en vue de renforcer ia surveillance des fièvres hémorragiques sur toute l’étendue du territoire. Toute chose qui éviterait à notre pays, une énième crise sanitaire.
Yacouba COULIBALY
L’Alternance