Peut-on définir le terrorisme comme une «Tactique d’emploi de la violence (sabotages, attentats, assassinats, enlèvements, prise d’otages …) à des fins politiques, pour déstabiliser et frapper massivement l’opinion publique et les États concernés. Le terr
Toute tentative de définition du terrorisme soulève invariablement des débats car elle pose la question de la violence légitime et du droit à la résistance d’une part, et de l’illégitimité de la violence étatique de l’autre. L’appellation «terroriste» utilisée par les États, les institutions ou les partis politiques est hautement péjorative, et toujours contestée par ceux qu’elle désigne ainsi comme (individus ou) groupes ennemis.
Après l’échec des rébellions sécessionnistes menées par les Touaregs pendant des décennies, un groupe séparatiste, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), a déclaré la fin des opérations militaires dans le nord du Mali après avoir atteint ses objectifs : prendre le contrôle militaire des trois régions de Gao, Kidal et Tombouctou, qui formeront un nouvel état. Un groupe islamiste séparatiste, Ansar Dine, qui n’a pas les mêmes objectifs que le MNLA et qui tente d’instaurer la charia au Mali, a également pris part aux combats et prétend avoir pris la ville de Tombouctou au MNLA, des rapports font état de fortes tensions entre les deux (02) groupes.appelle «tous les Azawadis à rejoindre et à renforcer le MNLA dans sa lutte pour l’indépendance».
Les leaders musulmans et chrétiens ont lancé un appel à la paix lors d’un grand rassemblement qui a réuni 25 000 personnes dans un stade de Bamako, exhortant les dirigeants maliens et les chefs d’État régionaux à travailler pour établir le dialogue.
1 avril: Des rapports de Tombouctou signalent la prise de contrôle d’Ansar Dine sur le MNLA et la traque des combattants du MNLA. D’autres rapports font état de pillages généralisés à Gao alors que les rebelles prennent la ville.
2 avril: Les dirigeants de la CEDEAO établissent un embargo total contre la junte militaire. Le président de la CEDEAO, le président Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, confirme que «toutes mesures diplomatiques, économiques, financières et autres sont applicables à partir d’aujourd’hui et ne seront levées que quand l’ordre constitutionnel sera effectivement rétabli». L’Algérie et la Mauritanie, qui ne sont pas membres de la CEDEAO, soutiennent ces mesures.
La plupart des opérations d’aide humanitaire sont suspendues dans le nord du pays.
3 avril 2012: Les leaders de la junte militaire ignorent les demandes de la CEDEAO et refusent de quitter le pouvoir, réitérant leurs demandes de transition ouverte vers un régime civil et le rétablissement du droit constitutionnel.
4 avril 2012: Les Organisations de la société civile (OSC) et quelque cinquante (50) partis politiques refusent de participer aux discussions sur l’avenir du Mali avec les leaders de la junte militaire.
5 avril 2012: Le Conseil de sécurité des Nations Unies lance un appel au cessez-le-feu dans le nord du pays et au retour de la démocratie. Le MNLA, qui atteint son objectif, annonce la fin des opérations militaires dans le nord du Mali.
6 avril 2012: Le MNLA déclare l’indépendance de l’Azawad dans le nord du Mali et appelle à un cessez-le-feu unilatéral.
1er janvier 2013: Dans le document que Blaise Compaoré reçoit des représentants d’Ansar Eddine, figurent deux points principaux. Tout d’abord, l’organisation radicale demande que “le caractère islamique de l’État du Mali soit proclamé solennellement dans la Constitution“. Ensuite, si l’idée de l’indépendance du nord n’est plus envisagée à court terme, est mentionnée celle d’une autonomie de l’Azawad. Bien entendu Bamako refuse; Iyad Ag Ghaly annonce alors que son offre de cessation des hostilités est désormais caduque.
La suite dans nos prochaines parutions
Compilé par: A.K. DRAMÉ, journaliste freelance
Source : Inter De Bamako