Accueil Société Phénomène d’indélicatesse des futures mariées à leurs beaux parents: La présence ‘’Fali...

Phénomène d’indélicatesse des futures mariées à leurs beaux parents: La présence ‘’Fali ni Wotoro’’ comme alibi !

296
0
PARTAGER

Fali ni Wotoro’’, c’est cette appellation qui est donnée de nos jours à la belle-mère et au beau-père. Elle émane généralement des jeunes-filles auprès de leurs futurs époux afin de s’assurer s’ils seraient toujours en vie. Auparavant, si c’était un honneur, une fierté et un plaisir pour les nouvelles mariées d’avoir des beaux parents à leur côté, aujourd’hui, on assiste au contraire. Enquête.

Autre temps autre mœurs ! Aujourd’hui, demander avec succès la main d’une fille, relève d’un test de recrutement. On doit non seulement remplir les conditions sociales et financières, mais aussi donner des réponses claires à certaines. Notamment, l’interrogation suivante : ‘’Fali ni wotoro bi bolo Wa?” Qui veut dire en français « tes parents sont-ils là ? ». La réponse négative à cette interrogation fait glaner de nombreux points.

Dans la plupart des cas, cette situation fait rompre la volonté de mariage chez beaucoup de jeunes avec leurs promises, d’autant plus que certains jugent cette question ou appellation de manque de respect, d’ailleurs, qui l’est. Ainsi, avec l’ampleur de ce terme employé par ces jeunes filles, l’un des prêcheurs le plus écouté au Mali a abordé le sujet dans l’une de ses séances de prêche. Il a affirmé avoir été témoin d’un cas.La cupidité de traiter les géniteurs de son futur époux d’âne et charrette

Autrefois, l’une des raisons fondamentales du mariage était de trouver une femme qui puisse s’occuper de ses vieux parents. Jadis, les beaux-parents étaient considérés comme les vrais parents des mariés après la célébration de leur union. Cependant, de nos jours, les jeunes filles ne cachent plus leur désapprobation vis-à-vis de ces socles de la famille, à telle enseigne qu’elles désirent qu’ils ne soient pas en vie. Ce, au point de désigner les géniteurs de leur époux comme ‘’La charrette et l’âne’’.

« Je me souviens encore, quand on est venu demander la main de ma petite-fille, elle voulait refuser pour le simple fait que le jeune garçon avait ses deux parents à la maison. Je l’entendais chaque fois dire ” fali ni wotoro” c’est un jour que je lui ai demandé et les enfants m’ont donné l’explication de cette appellation. Les enfants d’aujourd’hui sont vraiment des phénomènes » nous apprend Oumou Ballo, une vielle mère résidant à Sabalibougou.

Un mécanicien nommé Yacouba Coulibaly raconte sa mésaventure en ces termes : « Ma première relation amoureuse qui devait aboutir au mariage s’est brisée à cause de cette appellation. Ma fiancée m’a demandé où est-ce-que nous allons vivre après le mariage, je lui ai répondu qu’évidemment ce serait dans ma famille où il y’a mes parents. A ma grande surprise elle m’a dit qu’elle ne pourra pas vivre avec “fali ni wotoro. Et depuis cet instant, j’ai rompu tous les liens avec elle. Pour la simple raison que je trouve une attitude flagrante de manqué de respect de sa part envers mes parents. Alors Comment peut-on vivre avec une personne et ne pas vouloir vivre avec ses parents ? C’est absurde ! ».

Pour certaines personnes, ce terme est employé pour de l’amusement comme entre des grandes personnes et leurs petits fils ou petites filles. Cela est l’avis de cette lycéenne du nom de Fanta Diarra. « C’est juste de l’amusement, parce que souvent les beaux-parents sont considérés comme des grands parents. A l’origine de cette appellation, il y a les petits enfants, en guise de plaisanterie qui dénomment leur Pépé et Mémé comme la charrette et l’âne. Donc c’est devenu une habitude dès qu’on nous parle de personnes âgées, nous voyons directement l’image de nos grands-parents et nous les appelons “fali ni wotoro” parce qu’ils sont toujours ensemble » explique-t-elle.

Tout compte fait, le moins qu’on puisse dire est que cette situation a dépassé le stade de la plaisanterie, car elle est devenue une condition sine-quanone pour fonder un mariage avec quelqu’un.

Aïssata Tindé (Stagiaire)

Source : Le Sursaut

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here