L’INPS a tenu en fin d’année, trois sessions : la 102e sur l’examen et l’adoption du projet de budget 2024 de l’Amo ; la 103e sur l’examen et l’adoption des projets de budget et de programme d’activités 2024 de l’INPS ; et la 104e sur l’examen et l’adoption du rapport d’activités du directeur général et des états financiers de l’exercice clos au 31 décembre 2022 de l’INPS.
L’INPS demeure l’instrument de protection sociale des travailleurs du secteur privé et assimilés, à ce titre, les ressources de cotisations demeurent les principales sources de financement des prestations sociales auxquelles les travailleurs ont droit.
La sécurité sociale est-elle l’instrument le plus privilégié pour lutter contre la vulnérabilité de la population face aux aléas de la vie.
L’INPS en tant qu’organisme gestionnaire délégué de l’Amo, est chargé d’exécuter pour le compte de la Canam, les opérations relatives au recouvrement des cotisations, à l’affiliation et à l’immatriculation des travailleurs salariés et non-salariés bénéficiaires de l’Assurance maladie obligatoire.
La prévision de recettes Amo au titre de l’exercice 2024 se chiffre à 61 577 140 229 F CFA contre 58 014 677 060 FCFA en 2023, soit une augmentation de 7 %.
Le budget 2024 de l’INPS est arrêté en recettes à 268 451 771 209 F CFA et en dépenses à 254 350 825 910 F CFA. Il dégage un solde d’exploitation prévisionnel de 14 100 945 299 F CFA.
Ce budget est en augmentation de 6,3 % au titre des recettes et de 5,8 % au titre des dépenses par rapport à celui de 2023.
Malgré un environnement difficile, il ressort des Etats financiers que l’exercice 2022 s’est clos sur un résultat excédentaire qui se chiffre à 17 427 691 312 F CFA contre 12 714 334 731 F CFA en 2021, soit une progression de 37 %.
Il est à constater dans le bilan de l’exercice que l’INPS a redistribué dans les prestations plus de 67 % des cotisations encaissées, toutes branches confondues. Ce qui traduit un effort réel de redistribution.
Aussi, il est attendu en 2024, une augmentation des dépenses techniques par rapport à celles de 2023. Ces dépenses prennent en compte la pression des demandes de liquidation anticipée des pensions et la forte augmentation du taux et des demandes de prestations familiales.
Il s’ensuit que les tâches qui attendent l’Institut sont certes, lourdes mais exaltantes et bien de projets ont été élaborés. Ces projets sont orientés vers : l’extension de la couverture sociale, l’amélioration des conditions de travail du personnel dans un environnement décent et sécurisé ; la maîtrise des dépenses techniques, l’optimisation des recettes de cotisations à travers des contrôles pointus ; la lutte contre le travail clandestin, la dématérialisation et la digitalisation…
Aminata Agaly Yattara
Mali Tribune