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Focus : Adieu l’AEEM !

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La dissolution de l’Aeem (Association des élèves et étudiants du Mali), décidée par le gouvernement lors du dernier Conseil des ministres, intervient après une dernière et mortelle rixe qui s’est déroulée à Badalabougou sur la « Colline du savoir ». Une décision qui a été unanimement saluée par bon nombre d’acteurs de l’école et beaucoup de compatriotes, de l’extérieur comme de l’intérieur.

Cependant, les plus impactées par cette décision ce sont les parents d’élèves, le corps enseignant, les partenaires de l’école et même de nombreux élèves et étudiants. Parmi ces derniers, la plupart se montre constamment soucieuse de son propre avenir face aux pratiques malsaines de l’organisation faîtière qui se trouve être l’Aeem. Cette association connue pour avoir été le fer de lance de la révolution du 26 mars 1991, est créée le 27 octobre 1990.

Au début, après la chute du régime de Moussa Traoré (ex-Udpm), l’on pensait que l’école malienne, grâce à l’action syndicale de l’Aeem, allait sortir de l’ornière. Mais c’était mal penser, au vu des nombreuses anomalies constatées dans les relations Aeem-Gouvernement. Des rapports exécrables qui ont fini par accoucher du monstre qu’est devenue cette organisation. Oubliés les martyrs ! Aux calendes grecques le fameux Mémorandum d’action, symbole des revendications pour la réforme et l’innovation du système éducatif malien. Rien d’étonnant à cela, car dans son développement, l’Aeem a été cette seule organisation parmi toutes celles qui composaient le Mouvement démocratique d’alors, à avoir réussi à évincer le premier gouvernement de la 3ème République sous Alpha Omar Konaré, 1er président démocratiquement élu du Mali.bailleurs de fonds, au mépris de leurs revendications légitimes et pédagogiques ?

En tant que telle, cette décision est donc une œuvre de salubrité publique. La dissolution de cette association estudiantine l’est pour plusieurs raisons qui n’ont rien à voir avec la marche et le fonctionnement normal actuel du régime de la Transition.

Les autorités ont donc pris leurs responsabilités pour mettre fin à l’existence de toutes ces organisations qui constituaient une menace à la stabilité du pays dans un sens ou un autre. Malgré un climat politique et social assez particulier, le gouvernement a su faire face avant que les dégâts constatés de longue date ne s’empirent.

Cependant, il faut craindre une récupération dans le but éventuel de susciter un mouvement d’humeur qui ne manquera pas de vite s’étioler, car manifestement, les autorités ne comptent pas reculer ni faiblir.

Cette récupération peut advenir de la part de certains acteurs politiques, parrains des élèves et étudiants, et d’autres concernés par l’éducation nationale et l’enseignement supérieur, toujours tapis dans l’ombre pour recevoir les millions glanés par l’Aeem et distribués à ses aficionados qui n’attendent que des occasions de semer troubles et désordres pour s’enrichir sur le dos du contribuable malien, qui paye les bourses.

Déjà, depuis vendredi, des publications non signées apparaissent sur les murs de certains dans les réseaux sociaux, et qui appellent à des manifestations de rues. Qui sont les auteurs de ces publications ? Des étudiants mécontents ? Des commanditaires du mouvement ? Allez savoir. Mais la cyber-crim veille au grain.

La Rédaction

Source : L’Aube

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