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Transition : L’heure des grandes vérités

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Tout le monde s’attend à ce que les militaires rendent leur tablier le 26 mars prochain, considéré comme terme final de la Transition. Mais ce faisant, ils laisseraient la place vacante à qui d’autres mieux lotis qui viendraient agir en continuum pour la restauration de l’État de droit ? Et qui est mieux placé que qui pour remporter l’unanimité sur son compte parmi tous ces virtuels candidats à une élection ou à un poste de pouvoir et de direction ? D’où l’urgence est ailleurs en ce mois-anniversaire du Coup d’État du 26 mars 1991 d’Amadou Toumani Touré contre le Général Moussa Traoré. Il y a 33 ans ! Il est temps de songer au bilan et d’ouvrir les perspectives immédiates pour la suite de la Transition.

Mais aussi, il est surtout l’heure de se dire de grandes vérités, sans refoulement ni retenue, qui font le charme de l’art oratoire chez les Maliens. Sans peur, ni complaisance, ni pressions extérieures exercées contre les autorités. Une tradition bien de chez nous depuis 1991.

À quelques encablures du prochain scrutin, quoi remettre en cause ? Quoi faire de plus ? Seul un nouveau gouvernement de mission pourra nous le dire et activer à ce moment-là les ressorts qui vont propulser le Mali Kura vers cet horizon désiré des Maliens qui se focalisent sur ces cinq points-focaux : Paix, Stabilité, Cohésion Sociale, Inclusion et Réconciliation Nationale.nos responsabilités devant le peuple et devant l’histoire, d’assurer la continuité de l’État et des services publics ». Pour preuve, ils ont tenu à organiser le Référendum, au sortir des Assises nationales de la Refondation, qui ont donné naissance à des recommandations élaborées et fixant le terme de la Transition à 5 ans, validant de la sorte la rectification intervenue le 24 mai 2021.

Et maintenant, quel gouvernement de mission devrait remplacer l’équipe actuelle ? On pense plus à un gouvernement de large ouverture et de forte inclusion comme il a été procédé avec l’installation du Comité de pilotage du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale. Pour que les compétences priment sur les « figurines politiques engoncées » qui perturbent le sommeil des âmes paisibles en agitant la peur des conséquences du retrait du Mali de la Cedeao, ou celles nées du départ de la Minusma ou encore qui s’installent suite à la rupture avec la France d’Emmanuel Macron.

Parmi ces nouvelles missions à assigner à ce nouveau gouvernement, il y a le renforcement des moyens logistiques de l’armée, pour maintenir nos forces combattantes à niveau face aux nouveaux périls liés à l’accès et à l’exploitation des ressources du sous-sol malien. Il y a une politique sociale généreuse et humaniste du genre « Opération Sounkalo Solidarité », à lancer en faveur des couches défavorisées, des populations déplacées, des zones de conflit et des familles maliennes civiles et militaires impactées. Il y a bien évidemment la résolution de la crise énergétique par le déploiement d’initiatives heureuses et multiples concourant à apaiser la tension actuelle. Il y a également la surveillance des prix sur les marchés pour dompter l’inflation provoquée par des commerçants peu sourcilleux, pas du tout patriotes et qui ne mettent en avant que leurs intérêts particuliers en plaidant pour le maintien du statu quo qui les arrangent. En dépit de l’opération « Sounkalo Solidarité » que conduit à merveille le conseiller du président Assimi, en la personne d’Aguibou Dembélé, avec des dons multiples, quelque soit l’appartenance des organisations faîtières et la place qu’elles occupent auprès des citoyens Maliens.

Khaly Moustapha LEYE (KML)

Source : L’Aube

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