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Transition politique au Mali : Quand des soutiens demandent la dissolution du CNT

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Depuis un certain temps, le mécontentement devient le lot quotidien des soutiens de la transition. Ils sont en colère contre le Conseil national de transition (CNT), considéré par eux comme un organe budgétivore, une opposition radicale contre le Premier ministre et une épine dans le pied des Maliens. L’appel sera-t-il attendu au sommet de l’État ?

Contrairement aux autres pays en transition en Afrique de l’Ouest, où le Conseil national de transition (CNT) joue pleinement son rôle en contrôlant l’action gouvernementale, celui du Mali est dans la ligne de mire de certains de nos compatriotes. Ils le considèrent comme une opposition à saboter le travail du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, dont la ténacité et l’engagement ont été déterminants dans la lutte contre les ennemis de la transition, cernée par des gens prêts à la dévorer. Aussi, reprochent-ils à l’organe législatif d’être budgétivore pour peu de résultats et une entorse au travail du gouvernement qui se bat vents et marées contre les ennemis intérieurs et extérieurs qui nourrissent tous l’ambition de l’échec de la transition, dont les prises de position souverainiste ont bouleversé la géopolitique mondiale.

Pour ce retraité d’un organisme international, le CNT du Mali saigne le Trésor public pour l’entretien des gens qui ne devraient pas se retrouver ici pour parler des affaires d’un pays en crise. Il opte pour sa dissolution. Cet autre soutien de la transition, remonté contre certains membres du CNT, qu’il qualifie de videomen, fustige les réactions négatives de certains d’entre eux contre le gouvernement, chargé de sortir notre pays du bourbier dans lequel les politiciens l’ont plongé. Une de nos compatriotes résidant à l’étranger, de passage à Bamako, condamne le comportement apatride de nombreux Maliens qui sabotent tout pour que le gouvernement échoue dans son combat contre les prédateurs de notre patrimoine national. Elle aussi réclame la dissolution du CNT, dont certains membres n’ont pas qualité à siéger dans cet organe de la transition. Ils ne sont les seuls à demander la dissolution du CNT.

Le hic est que ce front est mené par des soutiens de la transition qui considèrent que beaucoup de membres ont été cooptés par les militaires de Kati pour bénéficier des avantages et privilèges, afin de se faire une santé financière avant la fin de la transition. Ils se disent choqués par la sortie médiatique de certains membres de l’organe législatif qui ne font déverser leur venin sur Choguel Kokalla Maïga, dont le seul tort pour eux est d’occuper le fauteuil de Premier ministre.

Dans ce lot, on retrouve beaucoup de jeunes dont les associations et mouvements soutiennent la transition. Ils sont en colère contre le Conseil national de transition, considéré par eux comme un organe budgétivore, une opposition radicale contre le Premier ministre et une épine dans le pied dans le pied des Maliens.

Dans les grins, les marchés, les émissions radiophoniques, les soutiens de la transition ont un seul refrain: la dissolution du CNT. Ils pensent que l’indemnité d’un million 500 000 F CFA que perçoivent les membres du CNT est exorbitante pour un pays en guerre et qui ne fonctionne que sur crédit emprunté pour entretenir des gens sans rendement.

Pour les modérés, ils divisent la poire en deux. Ils ne souhaitent pas la dissolution du CNT, mais la suppression des indemnités. Ils citent l’exemple du Burkina Faso. À en croire ce soutien de la transition malienne, les membres du CNT du pays des Hommes intègres, à l’instar du Mali, en transition politique, ne touchent aucune indemnité. C’est le bénévolat, dit-il. Selon les modérés, cela devrait un indicateur pour mesurer le patriotisme des uns et des autres. Quant à la Guinée Conakry et au Niger, ils disent que les membres de leur organe législatif bénéficient d’une indemnité forfaitaire.

Constitué en majorité des parents, amis et proches des militaires de Kati, auteurs du coup d’État d’août 2020 contre le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), l’organe législatif est aujourd’hui décrié par des laudateurs de la transition. Il n’est évident que l’appel ne soit pas entendu par le sommet. Dans la mesure où le Conseil national de transition (CNT) sert à caser certains auteurs du coup d’État contre IBK.

Yoro SOW

Source : Inter De Bamako

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