Tout mettre en œuvre «pour que l’or brille pour tous les Maliens» ! Telle est la promesse faite au Premier ministre par la Fédération nationale des orpailleurs du Mali (FNOM) lors d’une audience jeudi dernier (18 avril 2024) à la Primature. Ils étaient une centaine de membres à faire le déplacement sous la direction de Seydou Kéita.
Il s’agissait avant tout de présenter le nouveau bureau au chef du gouvernement, de l’informer sur le renouvellement des bureaux régionaux et locaux et d’apporter son soutien aux décisions prises par les autorités de la Transition. Profitant de l’occasion, M. Kéita a engagé sa fédération à œuvrer à la reconquête économique du pays à travers l’orpaillage. «La route menant à ce défi est épineuse du fait de l’exploitation illégale, la détérioration de l’environnement, le travail des enfants mineurs dans l’orpaillage, le non-recensement des orpailleurs, la non-détention de papiers administratifs par les orpailleurs», a déploré le président de la Fenom.
D’où l’indispensable accompagnement de l’Etat en termes d’amélioration de la régulation pour lutter contre ces fléaux et l’exploitation illégale des ressources minières, notamment par les sociétés étrangères qui procèdent à «l’exportation illégale de l’or en faisant décoller de petits avions directement des sites miniers vers l’extérieur».
Dans certaines communes, a précisé Seydou Kéita, il existe plus de cent sites d’orpaillage d’où les orpailleurs produisent plus que les quinze mines officielles en activité réunies. «L’Etat gagnerait donc à garder un œil vigilant sur la situation», a-t-il suggéré. Et cela d’autant plus que notre pays perd chaque année d’importantes ressources financières dans le secteur des mines. Selon le Premier ministre, le président Assimi Goïta, «garde un œil vigilant sur la situation de l’exploitation non seulement de l’or, mais aussi des mines partout au Mali». Il leur a donné l’assurance que, sous la direction du Chef de l’Etat, «le pillage des ressources minières par les sociétés étrangères et l’organisation de l’orpaillage changeront complètement grâce à la régulation et au contrôle».
Naby
Source : Le Matin