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Dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale : La fin d’une époque

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De 90 à maintenant le Mali s’est toujours vers l’Algérie en vue de chercher des solutions à ses crises internes (rébellion et insurrections au nord). De l’accord de Tamanrasset en 1990 à l’accord de paix d’Alger en 2015, le médiateur algérien a été plutôt un pyromane aux intentions inavouées… Le Mali a décidé de prendre son destin en main. Finie désormais cette ingérence de ce voisin qui tente toujours un forcing afin d’imposer aux Maliens son accord bidon. Avec le dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation, le Mali tourne définitivement une page.

En effet, en décidant de jeter à la poubelle l’accord pour la paix et la réconciliation signé en 2015 à Alger, les Autorités de la transition ont mis fin à plusieurs années de duplicité de la part de l’Algérie.

Dès sa signature en 2015 l’accord avait été conçu comme une camisole de force que l’Etat malien a porté sous la pression du médiateur algérien et de la communauté internationale. Cet accord était devenu au fil du temps un honteux instrument de chantage aux mains des Autorités algériennes dont l’exercice favori est de jouer au pompier-pyromane. L’accord d’Alger était aussi et surtout un accord servant les intérêts d’un groupe de terroristes parrainés par un État voyou connu pour son hostilité envers ses voisins.

Si avec la signature de paix en 2015, l’Algérie avait (une fois de plus) réussi à tromper à la fois les Autorités maliennes et l’opinion internationale en s’attribuant le beau rôle de médiateur entre l’Etat malien et la bande affiliée aux terroristes, aujourd’hui le masque est définitivement tombé. Le médiateur (?) algérien est et demeure un pyromane qui a toujours œuvré à l’embrasement du Mali dans sa partie septentrionale.

De 1990 à maintenant, tous les observateurs avisés ont compris le jeu trouble de ce voisin pompier- pyromane. En 1900 une première période de conflit (octobre-décembre 1990) aboutit à la signature des Accords de Tamanrasset en 1991 et du Pacte national en 1992[, mais qui ne marqua pas la fin définitive des hostilités. Des conflits réapparurent en 1994-1995 et la paix fut finalement scellée le 27 mars 1996 à Tombouctou lors de la cérémonie de la Flamme de la Paix.

En 2006, soutien de Ibrahim Ag Bahanga, Ce conflit abouti à la signature des Accords d’Alger pour la restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la région de Kidal, sont des accords fixant les modalités du développement du Nord Mali

Cependant, les dirigeants successifs du Mali, sans doute soucieux de sauvegarder les bonnes relations de voisinage, ont toujours fermé les yeux sur certains faits troublants qui prouvent à suffisance cette duplicité algérienne.

Pour quel objectif ? Pour parler de quoi sans l’aval des Autorités maliennes ? Les Autorités algériennes peuvent-elles aimer le Mali plus que les Maliens eux-mêmes ? Des interrogations légitimes qui se posent aujourd’hui.

Tenez : De 1990 à 2015, tous les accords de paix entre l’Etat malien et les différents mouvements de la rébellion n’ont qu’un et un seul parrain et les résultats que l’on connut.

Aussi la décision des Autorités de la transition de créer un dialogue inter-malien qui est rentré dans sa phase active avec les phases communales, et régionale qui se sont déroulé en mars et avril 2024 est un pas dans la bonne direction. La phase nationale est prévu du 6 au 10 mai prochain. L’idée d’un tel dialogue devrait être salué par tous les Maliens qui doivent travailler à se l’approprier afin de se faire entendre entre fils d’un même pays ayant des aspirations communes, si la volonté de tous est de faire du pays ce que «les Maliens» veulent, c’est-à-dire stable, prospère et fort.

Il était quand même curieux, des décennies durant, de voir le Mali trimballé çà et là pour se donner une piètre figure de gens qui ne savent pas ce qu’ils veulent pour leur pays et qui ne se préparaient pas assez pour affronter les autres qui leur imposaient leur propre agenda. Lorsqu’ils se rendent compte, ce sont des documents qu’on leur fait signer sans que cela ne reflète ni leur vécu, ni leur volonté ou ambition pour le pays.

Mémé Sanogo

Source : L’Aube

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