Les Forces armées maliennes (FAMa) alignent les succès dans leur volonté d’éradiquer la menace terroriste dans notre pays. Des chefs terroristes de la légion étrangère des Groupes armés terroristes, dont Abou Houzeifa dit Hugo de l’EIGS, en ont fait les frais.
Un «important groupe d’hommes armés» a déposé les armes le 28 avril 2024 et s’est rendu aux Forces armées maliennes (FAMa) à Aguelhoc (région de Kidal), dans le nord de notre pays, a indiqué le 30 avril dernier un communiqué de la Direction de l’information et des relations publiques des Armées (DIRPA). «Ces hommes armés se sont présentés pour rendre volontairement tous leurs équipements militaires constitués de 5 véhicules ; du matériel de guerre composé de mitrailleuses, de munitions et de divers équipements militaires», a-t-elle indiqué. Le communiqué a précisé que de «bonnes dispositions» sont en train d’être prises pour «le traitement et la gestion» de ces hommes et des équipements réceptionnés.
Cette reddition, selon de nombreux observateurs, est consécutive aux succès militaires enregistrés ces derniers jours par les Forces de défense et de sécurité malienne (FDS) dans le septentrion malien, notamment dans la zone des «Trois frontière» (Mali-Burkina-Niger) où elles ont éliminé le 28 avril 2024 à Indelimane (Talataye, Gao) Abou Houzeifa dit Hugo. Ce dernier est considéré comme le plus grand chef militaire de l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) dans cette région. Sa tête avait été mise à prix à 5 millions de dollars (environ 3,4 milliards F CFA) par le Département d’Etat américain pour avoir notamment dirigé le commando responsable de l’attaque meurtrière contre les Forces spéciales américaines à Tongo Tongo (au Niger) le 4 octobre 2017.Ce criminel était arrivé au Mali en 2012 pour servir au sein du Mouvement pour l’unicité et le jihadisme en Afrique de l’ouest (MUJAO), qui s’est par la suite fondu dans l’EIGS menant des attaques notamment dans la zone des «Trois frontières» (Burkina-Mali-Niger). Dans leur malveillance, certains journalistes français sont allés jusqu’à vouloir dénier aux FAMa le mérite de cette élimination qu’ils ont attribuée au Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA, membre du Gatia allié des FAMa dans le nord du Mali). Ils ignoraient dans doute que, le 28 avril 2024, le secrétaire général de ce mouvement avait été le premier à attribuer cette victoire à nos forces armées.
«Les FAMa viennent de neutraliser, au cours d’une opération terrestre, l’un des plus grands chefs de Daesh, le tristement célèbre Abou Houzeifa dit Hugo, ce jour dimanche 28 avril 2024,dans la zone d’Indelimane (Talataye, Gao)», avait en effet déclaré Moussa Ag Acharatoumane sur son compte X. Par ailleurs, le 27 avril dernier, les FAMa ont intercepté un autre «suspect terroriste de nationalité étrangère» dans la région de Tombouctou.
Mais déjà le 19 avril 2024, la Dirpa avait annoncé qu’une opération spéciale a permis d’éliminer Alkalifa Sawri entre Douetire et Acharane, dans la région de Tombouctou (nord du pays). Ce dernier a été un «redoutable criminel» impliqué dans plusieurs attaques contre les FAMa et la population civile, y compris les tirs d’obus et des braquages contre les civils le long de la route Tombouctou-Goundam.
La semaine dernière, des opérations d’envergure des FAMa ont été couronnées de succès dans le septentrion du pays et dans la région de Nara. En effet, mercredi dernier (1er mai 2024), une mission de reconnaissance offensive a permis aux FAMa de neutraliser plusieurs terroristes. Au cours de la dite mission, elles ont également détruit un refuge des groupes armés terroristes et récupéré 6 motos ainsi que du matériel de guerre et des munitions.
Naby
Source : Le Matin