La CMDT Holding a tenu la 100e session de son Conseil d’administration le vendredi 10 mai 2024 à l’hôtel de l’Amitié sous la présidence de son Président directeur général, Dr Nango Dembélé. Pour cette session, les administrateurs ont répondu présent afin d’être témoins des engagements pour la prévision cotonnière 2024-2025. L’objectif de prévision de l’année dernière qui était de 790.000 tonnes de cotons graines a été reconduit.
Selon le Pdg, Dr Nango Dembélé, l’objectif de la saison dernière qui était de 790.000 tonnes a été reconduit et la préparation de cette saison continue surtout avec l’approvisionnement des producteurs en intrants agricoles. Le rythme est lent mais on garde bon espoir d’atteindre les objectifs de production. Il existe quelques difficultés au niveau des produits de traitement, ce qui n’est pas un bon augure pour la campagne 2024-2025 dit-il.
Quant au bilan, il est positif avec un résultat net de 3,6 milliards. Cela contre toute attente au regard de l’attaque des cultures de coton par les jassides qui a considérablement fait chuter les quantités de productions dans toute la sous-région, a-t-il déclaré. ‘’Bien que nous ayons fait un bénéfice net de 10 milliards lors de la compagne 2021-2022, c’est pour dire que l’impact des dégâts sur le rendement est considérable.’’
A l’en croire, ce bilan inespéré est dû au resserrement du budget au sein de la Cmdt autour de l’essentiel qui a provoqué l’arrêt de certains investissements. Le Mali est le seul à avoir survécu à la crise des jassides. Le budget de 2024 a subi une réduction de 8 milliards à cause de la baisse du prix du coton sur le marché mondial et d’autres difficultés liées à la culture de l’or blanc. Il a permis le financement de l’usine d’égrenage de Kokofata dont la première pierre a été posée par le ministre d’Etat, Dr Abdoulaye Maïga. Mais, il y a aussi des dettes à payer. Il a profité pour lancer un appel aux producteurs à ne pas faire de confusion entre la trésorerie et la capacité de payer le coton aux producteurs qui sont diamétralement opposées. Il a aussi rassuré qu’ils seront tous payés. Le retard, a-t-il expliqué, est lié au rythme lent du décaissement au pôle bancaire comme le représentant du ministre l’a attesté, la Banque centrale ayant réduit les liquidités dans les économies de la sous-région. «On ne peut pas parler du retard, parce qu’on a l’habitude d’acheter les cotons au mois de juillet. C’est aussi le resserrement monétaire qui affecte l’approvisionnement en intrants agricoles. Ce qui fait que les fournisseurs n’ont pas pu soulever les fonds à temps. Actuellement, la plupart sont financées. Il ne reste qu’à mettre à leur disposition la logistique pour le transport. Nous espérons d’ici fin mai et début juin mettre les intrants à la disposition des producteurs».
Drissa Togola
Le Challenger