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Dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale : Des partis et des organisations de la société civile rejettent les recommandations

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recommandations relatives à la prorogation de la durée de la transition, à la future candidature du colonel Assimi GOÏTA, à l’affaiblissement et au musellement des partis politiques concourent-elles au rétablissement de la paix ? Pourquoi annoncer l’ouverture d’un dialogue avec les groupes armés à la fin du “Dialogue inter-Maliens” et non durant ce “Dialogue” ?», s’interrogent les signataires de la déclaration. A les en croire, le retour de la paix au Mali n’était pas la priorité de ce “dialogue inter-Maliens”. Selon les signataires de la déclaration, ce dialogue qui était censé être un cadre fédérateur de toutes les forces vives de la Nation, afin d’identifier les sources des crises qui secouent le pays, de prévenir et gérer les conflits en valorisant des mécanismes de gestion endogène, « s’est révélé être un grotesque piège politique », au regard de son déroulement, du contexte d’exclusion créé en amont des forces vives significatives, et de ses conclusions majeures d’avance. En outre, indiquent-ils, les recommandations du “dialogue inter-maliens” qui vient de se terminer ne sauraient engager le peuple malien qui ploie sous l’insécurité et sous les difficultés quotidiennes, un peuple en proie aux difficultés d’une cherté de la vie sans précédent, un peuple qui est confronté aux conséquences des délestages de courant électrique. « Par ailleurs, la Constitution promulguée suivant le Décret n° 2023-0401 du 22 juillet 2023 dispose clairement en son article 37 que « la souveraineté nationale appartient au Peuple qui l’exerce par ses représentants élus au suffrage universel direct ou indirect ou par voie de référendum. Aucune fraction du Peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.» Les participants à ce ” dialogue ” n’ayant pas été élus, ils n’ont ainsi parlé qu’en leur nom personnel. Dans aucune démocratie digne de ce nom, leurs “recommandations” ne sauraient avoir valeur exécutoire. C’est pourquoi, les Parties signataires de la déclaration commune du 31 mars 2024 prennent à témoin l’opinion nationale et internationale sur les risques que court une telle démarche unilatérale et exclusive qui sème les graines d’un désaccord croissant entre les forces vives de la Nation et les autorités en place à un moment crucial de notre histoire », concluent les signataires de la déclaration.

 

A. Sogodogo

Source : Le Républicain

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