Dans le cadre de la semaine nationale de la liberté d’expression et de la presse, la Maison de la presse en collaboration avec l’UNESCO a initié une table ronde du 8 au 9 Mai 2024 à la Maison de la presse pour renforcer les capacités des journalistes sur le contenu de l’éducation aux médias et à l’information au Mali.
La cérémonie d’ouverture a réuni la présence du représentant de l’UNESCO, Dr Bazoumana Traoré, du 1er vice-président de la Maison de la presse, Daouda Konaté et des panelistes Mahamane Cissé et Sadou Yattara .
D’entrée de jeu, Dr Traoré a signalé que l’UNESCO soutient le développement de l’éducation aux médias et à l’information et des compétences numériques pour tous. Ce, afin de permettre aux individus d’analyser de manière critique les informations. Tout cela vise, dira-t-il, à permettre aux uns et autres de naviguer en ligne de manière sûre et responsable et d’assurer la confiance dans l’écosystème de l’information et dans les technologies numériques. Selon lui, l’éducation aux médias et à l’information fournit un ensemble de compétences essentielles pour relever les défis du 21e siècle, tels que la prolifération de la désinformation et des discours de haine, le déclin de la confiance dans les médias et les innovations numériques, en particulier l’intelligence artificielle. Avant d’ajouter que pour y parvenir, l’UNESCO soutient des initiatives telles que le développement des ressources pour renforcer les compétences des citoyens, la mobilisation et la mise en contact des communautés d’éducation aux médias et à l’information. La promotion de l’innovation et de la créativité dans l’éducation aux médias et à l’information, entre autres.
L’occasion fut opportune pour lui de déclarer que l’organisation de la Semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information constitue pour les parties prenantes du monde entier une occasion majeure pour sensibiliser afin d’accroître l’adoption nationale et de célébrer les progrès accomplis en matière d’éducation aux médias et à l’information pour tous. De même à travers ce programme d’éducation aux médias et à l’information, l’UNESCO vise à permettre à tous les citoyens d’acquérir une pleine maîtrise des informations auxquelles ils ont accès, de développer leur sens critique et d’analyse à l’encontre de ce contenu informatif et de leur permettre d’interagir efficacement avec les médias.
En conclusion, il a précisé que ce programme constitue un moyen de garantir la liberté de la presse et d’expression, le droit d’accès à l’information et des risques de dérives en ligne et hors ligne et de pérenniser les valeurs essentielles d’ouverture.
De son côté le 1er vice-président de la Maison de la presse, Daouda Konaté dira que les avancées techniques dans les télécommunications entrainent une prolifération des médias et d’autres diffuseurs d’information grâce auxquels les citoyens accèdent à une grande quantité d’informations et de savoirs. « Le défi qui en résulte est celui de comment évaluer la pertinence et la fiabilité de cette énorme quantité d’informations » s’est-il interrogé. C’est pourquoi il a souligné que dans cette perspective qu’il faut considérer le besoin d’éducation aux médias et à l’information qui vise à développer le discernement chez le public, vis-à-vis des informations disponibles sur les supports médiatiques et lutter ainsi contre la mésinformation, la désinformation et la mal information.
Par Fatoumata Coulibaly
Source : Le Sursaut