Figure très en vue du CNT, l’homme politique a réagi à la nouvelle défiance envers le pouvoir en place qu’il défend mordicus. Il l’assimile à une orchestration de l’opposition en vue de monter la communauté internationale contre les autorités de la Transition et moyennant espèces sonnants et trébuchantes. «L’officialisation de l’obtention du financement pour la déstabilisation de la Transition au Mali» est l’appellation qu’il donné à cette tribune relayée sur toutes les plateformes, estimant que la Cour constitutionnelle a déjà tranché le vide juridique et institutionnel sur lequel pourrait se fonder l’avènement d’institutions parallèles en dehors du pays. Allusion faite aux partis politiques – qu’il taxe de relation incestueuse avec l’Occident et d’opposants à la posture souverainiste de la Transition et à «l’affranchissement du Mali de l’esclavage colonial», Dr Fomba relève que leurs animateurs ont en commun le rejet de la constitution de juillet 2023, du retrait du Mali de la CEDEAO ainsi que de l’AES. De même considère-t-il comme un faux débat le rejet des recommandations du DNIM en rapport avec la prorogation de la Transition et la candidature du Colonel Assimi GOITA. Il soutient que les dernières assises jouissent de deux encadrements (juridique et politique). D’abord la constitution de juillet 2023 en tant référence légale fondamentale, puis les lignes rouges tracées par le président de la Transition dans son discours de fin 2023 qui exclut logiquement ceux qui ont pris les armes contre la mère patrie.
Concernant la candidature de l’homme du 18 août 2020, elle est définitivement vidée par la constitution du 22 juillet 2023 et son décret de promulgation N°2023-0401/PT- RM qui la consacre comme unique Loi Fondamentale du Mali. Son entrée en vigueur, selon Fomba, a marque l’abrogation subséquente de la charte ainsi que de la loi fondamentale de 1992. Ainsi, le régime d’inéligibilité qui frappent le président de la Transition et les membres du gouvernement tombe sous le coup de l’autorité abrogatoire implicite et ouvre naturellement la voix à une candidature du Colonel Assimi GOITA s’il le désire ou si le peuple le réclame.
Si le panel des Démocrates maliens qui prône la rupture avec les colonels au pouvoir et fustige la prolongation de la Transition, pour Fomba, «la question est un faux problème» d’autant qu’elle tranchée par les dispositions de l’article 190 de la nouvelle constitution selon lesquelles les institutions restent en place jusqu’à la mise en place des nouvelles autorités. À ses yeux la disposition évoquée signifie que la constitution laisse à l’appréciation des autorités actuelles le calendrier du retour à l’ordre constitutionnel et le processus électoral de la présidentielle.
Le président de la Commission santé du CNT inviter par conséquent les Maliens à ne pas se laisser distraire par les débats stériles sur la durée de la transition, qui tient selon lui de mauvaise foi, de la manipulation et de la subversion.
Pour clore, le bouillant leader politique estime que les précurseurs d’entités institutionnelles parallèles vivent de “la mendicité politique” et de financement occidental pour déstabiliser la Transition au Mali. Une course aux financements de façon officielle pour défendre les intérêts d’acteurs politiques basés à l’étranger et que Aboubacar Sidiki Fomba taxe d’être à la solde des impérialistes au prix de la haute trahison. Les hostilités sont donc ouvertes sur fond de salve de réactions de soutien du régime Assimi dans l’arène politique.
I KEITA
Source : Le Témoin