Si le Dialogue inter-Maliens, a donné la possibilité aux autorités actuelles de faire une rallonge de 2 à 5 ans quant à la prorogation de la transition, et la possibilité de réviser la charte de la transition, deux actes majeurs viennent poser la thèse de la bonne ferme des autorités de la transition à aller plus vite que prévu pour le retour à l’ordre constitutionnel après 4 ans de régime d’exception : il s’agit du comité de rédaction de l’avant-projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale et des projets de lois pris en conseil de ministres de ce mercredi 24 juillet 2024 relatifs à plusieurs dispositions de la nouvelle constitution.
La fin de la transition au Mali n’est qu’une question de mois ? de toutes les manières, des indices prouvent que les choses iront plus vite que prévu. La rumeur circulait depuis un moment. Et deux décisions majeures viennent apporter plus de constances à ses informations de salons feutrés.
Le premier, le décret N 2024-0384/PT-RM du 28 juin 2024 portant création, mission, organisation et modalités de fonctionnement de la commission de rédaction de l’avant de la charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale. Décret complété après par une la décision N 2024-020/PR-SG en date du 15 juillet 2024 signé des mains du Secrétaire général de la présidence de la République, Alfousseini Diawara qui mentionne la nomination de nouveaux membres au compte de la commission de rédaction de l’avant-projet de la charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale. Cette décision vient compléter.
aux élections législatives ; – la possibilité de recourir au scrutin mixte pour les élections législatives ; – l’allongement du délai entre les deux tours lors de l’élection du Président de la République. A celles-ci, s’ajoute également la nécessité de prendre en compte la réforme administrative et territoriale qui octroie un statut particulier au District de Bamako, avec des Arrondissements en lieu et place des Communes. Le projet de loi est adopté en vue de prendre en compte ces innovations et de corriger un certain nombre d’insuffisances.
Ces grandes décisions qui sont la suite logique de la nouvelle constitution votée par l’écrasante majorité du peuple malien vient confirmer la volonté ferme des autorités de la transition à aller dans un futur proche à l’élection présidentielle.
La Rédaction
Source : Le Pays