Plus de 70 diplomates sénégalais, en poste dans plusieurs pays étrangers, ont récemment reçu l’ordre de regagner Dakar. Parmi eux se trouvent des vice-consuls, chefs de bureau économique, secrétaires et attachés d’ambassade, ainsi que des gendarmes affectés à la sécurité des ambassades dans des nations clés de l’Afrique de l’Ouest.
Cette décision a été officialisée par une note datée du 2 septembre, émise par la Chancellerie sénégalaise, qui impose aux diplomates et gendarmes en fonction au Mali, au Niger, et au Burkina Faso de quitter leurs postes au plus tard le 30 novembre. La mesure touche également les agents contractuels. Les diplomates concernés doivent fournir les informations nécessaires concernant leurs familles pour faciliter ce retour.
Ce rapatriement massif de personnel diplomatique soulève des questions sur les motivations profondes de cette décision. En effet, alors que la situation sécuritaire dans la région de l’Afrique de l’Ouest est devenue de plus en plus instable, certains observateurs estiment que ce rappel pourrait être lié à des préoccupations sécuritaires. Les récents coups d’État militaires dans des pays comme le Niger et le Burkina Faso pourraient avoir incité Dakar à réévaluer la présence de ses diplomates dans ces zones sensibles.
Cependant, d’autres voix suggèrent que des facteurs politiques pourraient également être en jeu. Le Sénégal, en plein dans une période de réformes et de repositionnement sur la scène internationale, pourrait vouloir redéfinir ses priorités diplomatiques en Afrique de l’Ouest.
Quelles que soient les raisons derrière cette décision, elle marque un tournant dans la politique étrangère sénégalaise, posant des interrogations sur les prochaines étapes du gouvernement pour sécuriser ses intérêts régionaux tout en protégeant son personnel.
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Source : Tout Africa