Le Forum de Coopération Afrique-Chine (Focac) a vécu au Palais du Peuple de Pékin. En effet, du 4 au 6 septembre, les dirigeants de plus de 30 pays africains se sont rendus en Chine sur invitation de Xi Jinping, Président de la République populaire de Chine. Ce sommet de haut niveau s’est terminé vendredi soir avec l’adoption, par consensus, de la Déclaration de Beijing sur «la construction conjointe d’une communauté d’avenir partagé» entre le pays hôte, la Chine, et les pays du Continent africain. Le Mali, avec à sa tête le Président de la Transition, chef de l’État, Colonel Assimi Goïta, a été représenté par une forte délégation. Carnet de voyage d’un séjour du Président Goïta qui a été la star de ce sommet Sino-Afrique.
Dès son arrivée, le Colonel Assimi Goïta s’est entretenu en tête à tête, avant leur rencontre bilatérale et la plénière du Focac, avec son homologue chinois, le Président Xi Jinping. Il a salué la longue et célèbre amitié historique qui a toujours existé entre le Mali et la Chine. En prélude à l’ouverture du 9e sommet du Forum sur la coopération sino-africaine, le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi Goïta, chef de l’État, a, au cours de cette audience du lundi 2 septembre 2024, remercié son Excellence Xi Jinping, pour l’excellente coopération qu’il a instaurée entre leurs deux pays. Ce fût aussi l’occasion pour lui de prôner le renforcement qualitatif et quantitatif de cette relation qui remonte à l’indépendance du Mali.
Au bilan de ce sommet, on peut réellement se demander : et si le Mali n’avait pas existé, est-ce que la République populaire de Chine se serait si intéressée à l’Afrique ? Pour dire tout simplement, par la négative, que les autres pays africains bénéficient aujourd’hui grandement de cette considération chinoise que par le Mali, comme le symbolise la traditionnelle levée de verres qui se cognent en disant “Chine-Chine/Mali-Mali”.conférences de haut niveau étaient organisées autour de thématiques comme : «Renforcer les échanges d’expériences en matière de gouvernance et explorer les voies de modernisation», «Favoriser l’industrialisation, la modernisation agricole et le développement vert et s’engager dans la voie de la modernisation», «Avancer ensemble vers un avenir partagé de paix durable et de sécurité universelle et fournir une garantie solide à la modernisation» etc.
En conclusion, si les contours du nouveau partenariat stratégique sont encore à définir, il faut souligner que les deux pays semblent afficher l’ambition d’augmenter leurs échanges commerciaux pour les années à venir : «Les deux parties resteront fidèles à l’esprit d’amitié et de coopération sino-africain et travailleront à porter leur partenariat de coopération stratégique global à une nouvelle hauteur». En outre, la Chine et l’Afrique font savoir qu’elles «œuvreront avec les autres pays du monde, tout en se conformant au droit international, à promouvoir une gouvernance mondiale fondée sur les amples consultations, la contribution conjointe et les bénéfices partagés, à construire un nouveau type de relations internationales, à porter les valeurs communes de l’humanité, et à bâtir un monde de paix durable, de sécurité universelle, de prospérité commune, ouverte, inclusive, propre et agréable».
MS
Source : L’Aube